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dimanche 12 mai 2013

12 Mai 2013 - Maratour de Charteuse

Bonjour à tous,

Grand pont en Chartreuse en famille afin de faire découvrir la région, randonner, visiter le monastère de la Grande Chartreuse et ... trottiner sur le Maratour. Une semaine après le Nivolet-Revard, pas d'objectif particulier, uniquement faire du dénivelé et découvrir de nouveaux coins de ce superbe massif.

Par contre, la météo n'est pas des plus clémente et des sommets encore enneigés ont poussé les organisateurs à nous proposer un parcours de repli. Par contre, pas de distance ni de dénivelé officiels pour ce parcours. Une carte a été mise en ligne.


Le parcours est constitué de 3 boucles. Une première boucle de 10 km autour de St Pierre, une deuxième boucle de 13 km autour du Monastère de la Grande Chartreuse (ces deux premières constituent le trail court appelé Trail du Petit Som) et une troisième de 23 km qui nous fait monter au pied du Charmant Som (alt 1700m) et retour via col de Porte.


L'arrivée, inscription et retrait des dossards sont toujours devant et dans l’hôtel de ville. J'ai retrouvé sur place des anciens collègues de travail qui étaient venus avec des amis pour faire le pack 3 jours.


Départ à côté de l'usine Radilight, à 8h00 pour le Maratour et 9h00 pour le Petit Som. Je retrouve David et Yann qui font avec moi le Maratour et des amis à eux venus nous encourager avant de prendre à leur tour le départ du Petit Som. Le debriefing annonce une distance de 42 km et un parcours délicat sur toute la partie haute...


Le parcours attaquant directement par un single (parcours du KV), une "Start Loop" de 1km dans SPC a été proposé afin d'étirer le peloton. On part raisonnablement sachant que derrière, ce sera la file indienne pendant une montée de D+400m. Inutile de doubler, c'est l'échauffement. Suit derrière une descente le long des pistes de ski, très glissante où la technique dite de Tarzan est le plus adaptée. De la route jusqu'au col du Cucheron, puis alternance de montées et descentes sympas mais sans plus.
On rejoint la route pour entamer la deuxième boucle qui va nous mener au Monastère via La Correrie, où se situe le musée visité jeudi. Jusqu'au musée, ce passage sera à double sens. Le première (et deuxième ravito) a été placé sur le parking de la Correrie. Pas d'arrêt au ravito à l'aller. Après le musée, on part sur la droite pour une boucle qui va dans un premier temps nous emmener derrière le monastère puis après une longue montée, nous emmener au Harbert de Billon (alt 1256m).


 Montée après le Musée

Vue sur l'arrière du Monastère (prise jeudi)

 Harbert de Billon (alt 1250m) - Sommet de la deuxième boucle. 

Descente après le Harbert

La descente se fait d'abord sur une route assez délabrée que l'on quitte pour un chemin qui a encore gardé les séquelles de l'hiver. Je retrouve David, qui m'avait doublé dans la montée et l'on finit la descente ensemble.


En bas de la descente, on retrouve la route qui remonte jusqu'à la La Correrie et le ravito. Arrêt obligatoire pour faire le plein d'eau et manger quelques délicieux bouts de nougats. En effet, lors du briefing  on nous avait bien préciser que du fait de la neige, le prochain ravito se situe au col de Portes soit ... pas avant quelques heures. Je repars avec David et on reprend le chemin de l'aller pour retrouver la route. On croise des amis qui sont sur le Petit Som et l'on s'encourage mutuellement.

Fin de la deuxième boucle et les choses sérieuses commencent. Jusqu'à là, même si ce n'était pas la très grande forme, les 23 premiers kilo ont été négociés à un rythme tout à fait honorable, en moins de 3 heures.

Après la bifurcation des deux parcours, le parcours s'élève rapidement pour une montée quasi continue jusqu'à 1700 m, soit plus de 900m de D+. La première partie est très glissante sur des chemins forestiers, pour rejoindre un sentier qui monte en lacets où l'on voit appraître d'abord des névés, qui de temps en temps viennent recouvrir le chemin.




Arrivée au lieu dit le Collet (1550m), les lacets s'arrêtent pour faire place à un long chemin traversant et montant. A ce stade, la neige dans un premier temps disparaît et je crois avoir atteint la fin de la galère mais très rapidement la neige réapparaît pour être à nouveau omniprésente. La disparition des arbres s'accompagne d'une chute de la température ressentie qui a du se rapprocher du zéro. Je ressors les gants mais qui vont être très vite mouillés et gelés suite au crapahutage dans la neige.



Le final a été particulièrement difficile, gros coup de barre, fatigue lourde, le froid, les appuis glissants, un peu le voile par moment. Un grand soulagement lorsque j'ai enfin vu le point le plus haut même si la première image que je découvre est un coureur couché sur le côté, dans sa couverture de survie, avec de nombreuses personnes qui l'avaient déjà prise en charge. Elles attendaient la venue de l'hélicoptère que l'on entendra tourner par la suite. On apprendra qu'il a eu une entorse de la cheville.





Néanmoins, ce point le plus haut que je pensais être le point culminant de la galère n'était que le début. La suite, tout un passage sur les hauteurs et quasiment en permanence dans la neige de près de 5 km. Il a fallu attendre de redescendre suffisamment pour que la neige disparaisse et que le parcours devienne plus roulant. Dans cette partie, de nombreux coureurs m'ont doublé, c'est dur pour le morale mais c'est ma forme actuelle...




Arrivée au col de Porte de Porte (alt 1326m), je me fait rattraper juste avant le ravito par une charmante traileuse avec qui je ferai finalement un bout de chemin et qui finira 4ème féminine. Je prends le temps de bien manger et d'essayer de me requinquer. A ma montre, 37 km. On m'annonce au ravito 7 km restant, soit 44 km.




C'est parti pour une descente qui est humide par endroit mais roulante. Je déroule avec un rythme lent mais constant. Au 43ème km, toujours pas de SPC en vue, un bénévole m'annonce encore une montée et 1,5 km de descente. Je reconnais le finish du winter trail et je visualise mieux le parcours restant, on est sur plus de 46km finalement. Je gère avant la dernière montée qui aboutit sur la place de l'hôtel de ville, l'arrivée. David et Yann déjà arrivés m’aperçoivent d'en haut et m'encouragent ... super, c'est la délivrance.

Je finis en 6h43'51'' pour à ma montre 46,6 km et D+2560m.
Classement : 68ème/132 arrivant et 14ème/32 V1M.
Tous les résultats ici : http://www.terrederunning.com/medias/news_medias/111/3JC_Maratour.pdf

Bilan : beau parcours, exigeant, de repli mais pas tant que cela. Néanmoins, les deux premières boucles présentaient moins d'intérêt mais ont bien entamé mes réserves ce qui ne m'a pas permis d'apprécier à sa juste valeur la boucle du Charmant Som. Cette course m'a donné envie de retourner en Chartreuse pour faire ce sommet (et les autres) par beau temps afin de pouvoir découvrir (enfin) la beauté de ce magnifique massif.

A suivre, le 02/06/2013 - 4ème Maratrail de Lans en Vercors - 47.8Km pour 2290m D+.

A+

Arno

mercredi 8 mai 2013

05 Mai 2103 - Trail Nivolet-Revard

Bonjour,

Les organisateurs ont bien choisi leur fenêtre météo. Après les pluies diluviennes de la semaine, qui ont quand même fait fondre significativement la neige sur les hauteurs, le soleil est réapparu samedi dans l'après-midi et nous avons eu un dimanche vraiment sympa et inespéré.

Me voilà de retour à Voglans, trois ans après ma première participation. Le parcours a été modifié depuis ma participation dû à des éboulements de près de 3000 m3. Le kilométrage reste quasi le même avec 50 km et D+2600m annoncés.

Arrivé tôt sur site, les préparatifs allaient bon train.


Le grand poelon encore vide qui sert à la préparation d'une tartiflette géante est rutilant. La recette affichée pour près de 600 personnes est impressionnante, manque un peu de Reblochon (7 seulement?) qui à l'air de servir de condiment homéopathique. Tout cela annonce un repas de fin de course copieux et motivant.



Le gratin du trail (et pas de la tartiflette) est présent ainsi que deux japonais invités dans le cadre du jumelage avec un trail au Japon, KANNA Mountain Run & Walk. Les vainqueurs gagneront une invitation pour cette épreuve et une semaine au Japon. 
Pour la tenue, sachant que la partie supérieure allait être enneigée avec des possibilités que le ciel se couvre et que la température chute dès que le soleil est masqué, plus un temps de course prévu d'au moins 6 heures, je suis parti avec une première sous-couche + maillot manche longue. Finalement, c'était un peu trop mais sur le partie la plus élevée, j'étais bien.

Pour résumer la course, je suis parti doucement, les deux premières montées pour arriver au sommet ont été bien gérées.


En prenant de l'altitude, le sol est devenu de plus en plus boueux et glissant. Sur la fin, est apparu la neige qui dans les parties en forêt était bien présente. La neige était souvent dure ce qui permettait globalement de courir mais par endroit plus souple jusqu'à des mélanges d'eau, de boues et de neige.


La croix du Nivolet juste derrière dans le brouillard

Arrivée au premier sommet

Après le premier sommet, passage en forêt jusqu'à la croix du Nivolet. Lors de ce passage, un petit aller/retour commun de quelques km permettait de croiser les coureurs qui était juste devant à l'aller et juste derrière au retour. Par contre, un peu de brouillard n'a pas permis de profiter de la vue à la croix. C'est suivi une descente sur un chemin enneigé de quelques kilomètres bien gérée et courable.


 Arrivée sur une grande prairie un peu avant les premiers chalets de la Feclaz, avec environ 25 km dans les jambes et D+ autour de 1500m, pour 3 heures de course, j'ai eu un gros coup de barre. Il faut dire que cette distance représentait le maxi que j'avais fait depuis la reprise. Sachant que j'étais à peine à un peu plus que la moitié  j'ai pris 2 gels, bien bu et marcher/trottiner jusqu'au prochain ravito (le 2ème) qui n'était plus très loin. Là, gavage de pâte d'amande, plein de Coca+eau dans les gourdes. Il faut dire que le prochain ravito était au km 40, soit à près de 2 heures.

La suite était encore un peu compliqué avec tout un passage sur les pistes de ski de fond encore enneigées. La neige était globalement dure permettant de courir.




Des passages plus herbeux et boueux ont été plus compliqués. L'arrivée au Revard a été un soulagement. De plus, au Revard, la vue était dégagée et permettait de découvrir toute la vallée et le lac du Bourget.

A partir du Revard, on commence doucement à descendre même si le chemin reste vallonée. Quelques km plus loin, un dernier col à passer et l'on passe sur la vraie descente, sympa, en lacets monotrace, roulant avec une vue sur la vallée. Elle est longue, jusqu'au ravito du km 40.

Un peu avant le ravito du km40

Ce n'est pas encore la délivrance, puisque jusqu'au point d'eau de Mery km 44, c'est une alternance de montées et descentes sur des sentiers néanmoins sympa et souvent monotrace, mais vraiment glissants par endroit. Arrivée à Mery, c'est le retour sur route avec près de 4 km de faux-plat descendant et la dernière bosse que j'ai monté en marchant. Lors de la dernière descente vers l'arrivée, des coureurs sont revenus comme des avions, j'ai décidé de garder ma place et me voilà parti comme en quasi-sprint sur le dernier kilo.

Au final, j'ai parcouru les 48,8 km et D+2500m à ma montre en 6h46'44''.
Je finis 164ème/410 classés et 54ème/145 V1M.

En 2010, j'avais mis 6h14, 173ème/529. La météo était humide mais sans neige. J'étais également plus en forme.

Chez les hommes, victoire de Pascal Giguet en 4h38'40'' devant M. Blanchard (4h42'46''), M. Martinez (4h43'08'') prend au sprint la 3eme place devant P. Auzuelos.
Chez les dames, Céline Lafaye a mis une mine à ses adversaires, elle finit 16ème au scratch en 5h07'41'' devant Emilie Déronzier (26 minutes derrière) puis Maud Gobert, pour cueillir un second succès après celui de 2012. 


Les photos d'endurance Trails et bien d'autres sont dispos ici : http://trails-endurance.com/gallery-trail/nivolet-revard-2013-4/#prettyPhoto

Une douche, et le repas de fin de course tant attendu. Le poêlon était plein de tartiflette qui embaumait toute la salle.




Globalement content de ma course. Je n'avais pas du tout la distance et le dénivelé dans les jambes mais j'ai su géré le coup de barre, repartir et finir dans un état "raisonnable". A suivre samedi prochain Maratour de Chartreuse avec ses 45 km et D+3500m qui continuera ma préparation. Je n'espère rien, juste finir et me faire plaisir.

A+

Arno