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dimanche 27 novembre 2011

Le Puy-Firminy - c'est sympa



Bonjour,

Lassé de la Saintélyon et surtout du prix exhrobitant de l'inscription vs le monde, les inconvénients et l'impression de n'être qu'un mouton dans le troupeau, j'ai décidé cette année de faire sa petite soeur.
On m'en avait parlé, en bien, et j'ai donc décidé de me laisser tenter même si mon entraînement n'était pas vraiment adapté depuis un été bien chargé. Je compte sur la mémoire du corps et l'expérience acquise.

Je poste mon inscription au dernier moment. Un petit mail pour vérifier que j'ai bien une place dans les bus. Super, ils m'ont répondu deux fois, une fois pour me dire que c'est réservé et une fois pour me dire qu'ils ont bien eu mon inscription.

Je pars de Lyon vers 20h30. Arrivée à Firminy vers 21h15 pour un départ de bus prévu pour 21h45. Je récupère mon carton de pointage (il n'y a pas de dossards). J'ai le temps de me changer avant de prendre le bus pour éviter de l'emmener un sac à Le Puy. Cette course marquera également mon premier test de la frontale Spark ST6-500CW reçue dans la semaine. J'ai mis des chaussures de routes légères vu que la météo a été clémente et que les organisateurs annoncaient plus de 70% de route.


Avant le départ, une salle est mise à disposition pour un petit somme. Vers 23h45, tout le monde migre vers la zone de départ. Les dernières consignes de sécurité, très succintes, et un mot de Laurent Wauquiez, député de Haute Loire qui donnera le départ et qui dédie cette course à la petite Agnès, retrouvée morte quelque jours plus tôt au Chambon sur Lignon.

Départ autour de 24h00. Un petit goulot au départ qui étire le peloton de 400 coureurs et marcheurs. Je marche puis commence à courir pour remonter ma moyenne à 10,5 km/h max comme convenu. Ce qui est fait après quelques kilomètres. Il fait finalement plus chaud que prévu et j'enlève bonnet et gant que je ne remettrai plus.

Je ne vais pas refaire toute la course, mais pour résumer, une première partie assez route avec des passages limitent "bords de nationales" qui m'ont inquiété. Même après minuit, il y a de la circulation. Il y a, je pense principalement des voitures d'accompagnateurs en voiture + la sécurité course. Mais assez rapidement les routes deviennent des petites routes d'arrières pays et des sentiers de temps en temps.

La nuit, la vue est tout de même limitée. De nombreux passages où je me suis retrouvé seul dans une nuit noire, j'adore cette ambiance. Et, malgré les médisants qui m'avaient inquiété en disant que le fléchage est toujours un peu limite, je ne me suis jamais trompé. Par contre, au lévée du soleil, on a eu droit à des passages magnifiques dont la gorge vers le 60ème km.

Pour les ravitos, c'est un peu juste. Faut dire que c'est organisé par un club de cycliste, pas de coureurs, ceci explique peut être cela. Des sirops exotiques avec des gouts de l'espace, mais cela fait partie du charme. J'avais prévus ce qu'il faut, cela ne m'a pas dérangé. On peut signaler que sur le dernier ravito, des crêpes sont offertes !!

Donc, hormis, un gros coup de fatigue vers 3h00 du mat, j'ai globalement bien géré. J'ai "ramassé" une bonne vigntaine de coureurs entre le 30ème et 50ème km avec mon allure régulière. J'ai pas traîné aux ravitos comme à mo, habitude. Ma moyenne a chuté progressivement mais j'ai géré. Le denivelé n'est pas anodin, il faut le savoir, plus important qu'à la Saintélyon. Au final, 71 km pour 67 km annoncés, cela fait partie du charme de cette course à l'échelle humaine, sans prétention (c'était la 43ème édition malgré tout) et dans une ambiance bonne enfant et conviviale.

Je conseille cette course sans être la course de trail de référence, mais plus une course de fin de saison à faire à son rythme.

A+

Arno

N.B. La Spark ST6-500CW, un pouillème lourde mais on s'y habitue. On s'en rend compte lorsqu'on l'enlève au petit matin. Autonomie, pas de soucis, toute la nuit et plus encore avec la pile 1850. Le basculement entre les modes est facile et permet d'adapter aux circonstances. En mode maxi, c'est un phare, idéal pour les passages techniques. 



dimanche 13 novembre 2011

Que c'est-il passé depuis cet été chargé ?

Bonjour,

Je prends le clavier pour une petite mise à jour de mon blog très synthétique par malheureusement absence de temps. Comme je l'avais annoncé, après des courses plus que longues cet été, je me suis remis à du court : 10 à 15 km afin de retrouver des sensations de vitesse et de refaire remonter le coeur.

Pour résumer, je me suis principalement entraîné avec des fractionnés 30''/30'' lors de sorties de 50' max.

Au niveau des courses, j'ai participé à :

Le 04/09/2011 - Tour du plan d'eau - Les Roches de Condrieu (38) - http://www.la-ptite-foulee.fr/
Distance :14,2 km
Temps : 54:57
Classement 46/225 et V1 17/78
Dénivelé : ~0m

Le 11/09/2011 Ruy Montceau- ''La Berruyenne 20 ans'' - http://randonneursruymontceau.over-blog.com/
Distance : 11,7 km
Temps : 54:33
Classement 25/151 et V1 5/40
Dénivelé : 200m

Le 18/09/2011 Valencin - Val'Nature - http://valencinvalnature.free.fr/
Distance : 15 km
Temps : 1:14:05
Classement : 22/125 et V1 13/41
Dénivelé : 250m

Le 25/09/2011 Roche (38) - http://rochearsl.free.fr/
Distance : 9 km
Temps : 40:16
Classement : 25/321 et 8/60
Dénivelé : 260m

Des temps corrects vu mon niveau mais pas exceptionnels. J'ai pris du plaisir lors de ces courses "à fond" avec des sensations bien différentes de celles des trails longs. L'intérêt est également le temps de récup qui est très court et permet de continuer à faire des séances rapides dans la semaine suivante.

A+
Arno

samedi 27 août 2011

Tour de la grande casse - 62 km - D+3800m - 21/08/2011

Bonjour à tous,

Me voilà 4 semaines après le Tour de l'Oisans et des Ecrins, engagé sur le Tour de la Grande Casse. Le TGC c'est 62 km et D+3800m au départ de Pralognan. 

J'ai profité de l'organisation de Guy qui connait bien Pralognan. Herbergé au Télémark - Ternélia, nous avons été chouchoutés - un duplex pour deux pour un prix modique : nuitée + dîner + petit déjeuner : 35€/personne. 

Arrivée la veille, nous avons récupéré les dossards et écouté avec attention le briefing. La météo ne fait aucun doute : grand beau et chaleur. L'ambiance est sympa et tout le village semble investit dans la course. L'inscription reste un peu chère : 50€ pour Tee-shirt de la course, bon de 12€ pour diner dans les resto partenaires, une entrée à la piscine et des bons de réduction dans les boutiques du village.



Dîner au Télémark : soupe + pâte + fruits à volonté. Idéal avant une course. Les 2 cuistots sont inscrits sur le TGC et on échange nos expériences. Un traileur que connaissait Guy est également là (déjà présent l'année dernière) + un couple de Corbas.
Matériels : sac à dos Salomon 10L - bâtons - débardeur très léger - manchons pour le début - cuissard court Raidlight - compressor - Hoka et Mini-guêtre Raidlight reçues la veille - Casquette.
Ma dernière paire de Hoka a un défaut qui crée un point dur sur le dessus du pied, juste sur une veine et crée une douleur désagréable. J'ai charcuté la chaussure avant de partir afin de supprimer le point dur mais la gêne reste. Je pallie en me lassant différemment : noeud serré juste en dessous et léger serrage pour finir + languette excentrée pour bien la placer sous le point dur.

Réveil à 4h30. Petit déjeuner à 5h00. On met la voiture à côté de la piscine et on se rend au pointage obligatoire. Vérification des sacs et matériels obligatoires. Ambiance bonne enfant au départ. Il est vrai qu'il n'y a que 157 coureurs d'inscrits.

6h00 départ. Il fait encore nuit mais la luminosité commence à augmenter. Pas besoin de frontale comme annoncé au briefing. Après 500 m dans le village, on attaque la première montée. Avec le soleil qui se lève, le paysage est magnifique. Dans la forêt au début, on la quitte rapidement pour trouver un paysage plus minéral. Après près d'1h30 de montée, on arrive au col de Leschaux à 2565 m. Suit une descente assez raide, un plateau et une remontée à un deuxième col ou des bergers, assis dans l'herbe, nous regarde passer. La descente qui suit se fait en lacet au début, assez roulante dans l'ensemble. Dès la descente, l'élastique des mini-guêtres Raidlight se casse et la languette se balade. Je la coince dans les lacets et repars. Je reste étonné du manque de solidité. La descente continue et on retrouve un paysage plus vert et arboré sur la fin jusqu'au premier ravitaillement : Plan Fournier.
Ravitaillement Plan Fournier : je ne traîne pas et ne fait pas le plein du camel back. On pénètre dans la fôret. Suit une montée assez raide mais courte suivie d'une descente jusqu'à rejoindre le torrent qui descend la vallée qu'il va falloir remontée jusqu'au col du Palet (2650m). Le deuxième élastique de la mini-guêtre est maintenant également cassé. Un faux plat montant de près de 5 km le long du torrent conduit au prochain ravitaillement - Le Laisonnay.
Ravitaillement Le Laisonnay : je prends le temps de remplir mon CamelBack, je sors le ciseaux et coupe les élastiques des mini-guêtres. Je range les manchons dans le sac qui maintenant ne me serviront plus à rien.
Après le Laisonnay, on passe entre quelques maisons.


Le parcours est difficile avec un faux plat montant où l'on sait jamais s'il faut courir ou marcher. On suit un chemin carrosable avec de temps en temps des coupes balisées évitant de nombreux lacets. La montée est longue à devenir interminable jusqu'au col. La pente n'est pas très raide et j'alterne marche et trottinage afin de ne pas trop perdre de temps. Arrivée au col du Palet (2650 m) suit la descente jusqu'à Tignes Val Claret. Paysage très minéral au début, on rejoint assez rapidement les pistes de ski. Le parcours toutefois évite les boulevards et nous fait suivre des single track qui nous fond oublier les télésièges. On apprecoit rapidement Tignes le Lac et Tignes Val Claret. La descente ne présente pas de difficulté mais lorsque la pente augmente, je sens que les quadri commence à être dur et que mes pieds souffrent dans les chaussures avec des frottements qui vont surement conduire à des ampoules.
Ravitaillement Tignes Val Claret (km 36) : en arrivant, je retrouve Guy qui se préparait à repartir. Je le voyais beaucoup plus loin devant et j'envisage même de le rattraper dans la deuxième partie.
Je refais le plein du Camel et mange du salé : conté principalement.
Le parcours repars par une montée jusqu'au col de la Leisse (2700 m). On est maintenant sous le soleil qui est chaud malgré l'altitude. Le début de la montée se passe bien et j'arrive à garder un bon rythme. Après une première partie raide, suit une deuxième partie moins pentue autorisant de courir par alternance. Un début de crampe se fait sentir et lors d'un passage courant devient terrible m'obligeant à m'arrêter. Je mange 2 gels et boit énormément. La crampe disparaît étonnamment au bout de quelques minutes et je repars moins inquiet. Arrivée au col de la Leisse, paysage minéral et magnifique, suit une descente assez longue dans des sentiers pierreux. Passage le long d'un lac magnifique. Je sens toutefois que les quadris commencent à être dur mais j'arrive à trottiner et ne pas perdre de temps et surtout sans me faire rattraper. J'estime être toujours dans la course tant que de nombreux coureurs ne me doublent pas. Après avoir contourné le lac, la descente continue jusqu'au prochain ravito : Refuge de la Leisse. Je refais le pl
Ravitaillement Refuge de la Leisse : Je refais le plein du Camel et mange salé. La chaleur est accablante.
Le parcours continue par une descente en pente douce sur près de 6 km qui est agréable mais je me force pour courir en permanence.
Arrive ensuite la dernière difficulté, la montée au col de la Vanoise qui commence par une première montée très raide avec des hautes marches le tout sous le soleil. Je prends deux gels avant d'attaquer cette dernière difficulté. La montée est pénible et je monte à l'arrache, c'est dur. Une fois la première partie raide franchie, suit une partie en faux plat montant interminable de près de 4 km. Je suis maintenant très fatigué et je n'arrive plus à courir. Le paysage est magnifique, la chaleur fait fondre les glaciers et un fin film d'eau recouvre de temps en temps le chemin apportant de la fraîcheur. Au col, le dernier ravito.
Ravito du col de la Vanoise : je bois, mange salé et repars rapidement.
La descente commence par une première partie très pierreuse et pas très agréable vu mon état. La pente est raide et j'ai du mal à amortir. On arrive à un magnifique lac, le Lac des Vaches, très peu profond qui se traverse en son milieu sur un chemin fait de pierre plate.


Après le lac, une descente plus herbeuse on de nombreuses possibilités s'offrent à nous. Je me fais rattraper un traileur que, par orgeuil, je cherche à suivre. On arrive au terminus des télésièges de Pralognan. Reste encore près de 700m de D- sous les télésièges. La pente est raide et j'ai du mal à me freiner. Je gère mais j'en peux plus. La descente me paraît interminable. Un dernier traileur me double comme un avion. Je reste les yeux fixés sur mon altimètre afin de décompter le D- restant.
Enfin le village est visible et c'est l'arrivée. Du monde, des applaudissements par les nombreux passants et personnes sur les terrasses. L'arche d'arrivée est en vue et c'est la libération.
Guy est assis à côté du podium et semble frais et content. Il a finis 45 minutes avant moins et finira 1er V2 ex aequo.

J'ai finalement 65 km au compteur mais bien D+3800m.
Je finis 49/121 au scratch en 11h15mn59s, 16ème V1/37.
Tous les résultats ici.

Pour le podium : Victoire de Lionel Bonnel en 7h12min, devant Christophe Lesaux (7h35min), suivi de Fred Fuss (7h40min) et Thomas Lorblanchet (7h55min). Chez les femmes, Maud Combarieu l'emporte en 9h45min.

J'ai les pieds en compote, d'énormes ampoules au même endroit qu'après le TOE. J'ai du mal à marcher et les quadri en béton. 

Passage à la piscine pour se doucher et retour sur Lyon dans la foulée.
Je prendrai finalement mon lundi pour soigner mes pieds et mes quadris.

C'est décidé, fini le long pour quelques temps. Je vais revenir à des courses plus courtes pour travailler vitesse et technique.

A bientôt.

Arno

mercredi 27 juillet 2011

Tour de l'Oisans et des Ecrins 2011 en Non Stop

Bonjour à tous,

Pour mes 40 ans, âge charnière (mid-term) mais aussi âge du changement de catégorie puisque je deviens tout jeune V1H, je m’étais fixé comme objectif de finir une course mythique : l’UTMB.
Grosse désillusion en janvier quand j’apprends que je ne suis pas tiré au sort. Le TOE, qui était initialement une course d’entraînement se transforme en objectif principal.

Le Tour de l’Oisans et des Ecrins c’est : 185 km et D+12000m



Les barrières étant très larges, je me fixe comme objectif unique de finir quelque soit le temps et le classement. Deux grosses désillusions me restent encore en travers de la gorge : mon abandon à la CCC en 2010 et mon abandon au Grand Duc en 2011. Les raisons sont différentes mais avec du recul, je n’avais pas de raison physique majeure d’abandonner !!

Le décor étant posé, me voilà lancé dans cette aventure. Néanmoins, je ne pars pas vers l’inconnu. Le fait d’avoir déjà fait le parcours une fois est un avantage énorme par rapport à ceux qui vont le découvrir pour la première fois.

Les 4 jours passés dans les Vosges m’ont été très bénéfiques puisqu’ils m’ont permis de :
  • Me rassurer sur l’usage du GPS et de son intérêt
  • De valider mon équipement : sac à dos et veste de pluie
  • De prendre conscience de mon état de forme actuel
  • De valider les Tecnica Diablo par temps de pluie
Les erreurs de la CCC et du  Grand Duc m’ont également fait prendre conscience de l’importance du choix des chaussures (vs météo) et des bâtons (fini les Trail Pole de Raidlight ou Xenon Camp très légers mais trop fragiles).

Les prévisions météo étant plutôt pessimistes, j’opte pour les chaussures Technica Diablo, bon compromis amorti et accroche. Pour les bâtons, je choisis les LEKI carbone trois brins que je règle et serre dès le départ. Je les porterai tout le long sans gêne (sauf lorsque je devais tenir également le GPS).

Pour la frontale, je reprends ma Frendo Sun (30€) et trois jeux de piles AAA au lithium. Ces dernières sont recommandées pour le poids et la meilleure tenue au froid que des alcalines traditionnelles. Un frontale de secours PETZL indispensable en cas de panne de la première mais surtout pour changer les piles de la frontale principale en pleine nuit !!!

Pour le GPS, c’est le SPORTIVA de CompGPS. J’ai acheté une batterie supplémentaire, ce qui devait porter l’autonomie à 12h+12h=24h, donc hors de question de le laisser allumer tout le long. Le parcours GPS et les cartes au 1/25000 chargés. Deux autres batteries étaient en commande mais ne sont pas arrivées à temps.

J’ai pris également ma montre Forerunner 310 XT, mais sont autonomie est également limitée, 18 heures. J’y ai également chargé les parcours GPS au cas où.

Pour la nourriture, rien de spécial. Les ravitos sont nombreux et dans les bases de vie, pâtes et soupes chaudes étaient annoncées. Gels et barres sont prévus  + un gâteau sport chocolat coupé en morceaux, une moitié avec moi dès le départ et le reste dans le sac pour la deuxième base de vie.

Mardi, départ de Lyon vers 15h30 pour les 2 Alpes. Arrivée aux 2 Alpes, à la salle Amphibia, je croise tout de suite Claude M. qui venait également d’arriver. On récupère nos dossards, les consignes + la tige de Cyalume (barre qui devient luminescente jaune pendant 12 heures environ dès qu’on la brise).

On récupère également les 4 sacs permettant de laisser les affaires aux 4 bases de vie : Monetier les Bains (65 km), Vallouise (83 km), La Chapelle en Valgaudemar (km 133), Valsenestre (km 165).


Je décide de ne laisser des affaires qu’à Vallouise et La Chapelle :
  • Vallouise, parce que cette base se situe juste avant une grosse difficulté (étape de plus de 50 km avec plusieurs cols à plus de 2600m dont le col de l’Aup Martin), normalement je devrais y être juste avant la nuit et ce sera le moment de me changer pour le froid. Gants chauds, bonnet, bas long, haut long et chaud.
  • La Chapelle, parce que c’est la dernière ligne droite et je devrais y être le matin, moment pour y laisser mes affaires de nuit et repartir léger pour la dernière partie.
A chaque fois je laisse également, slip, chaussette, …crème pour les pieds, gels + une gourde remplit de poudre Isotar Endurance. Avec du recul, une autre paire de chaussures n’aurait pas été de trop.
Je dépose les sacs, et je me rends au briefing. Arnaud Mantoux, notre GO, est toujours aussi encourageant et atypique. Après une revue des forces en présence, i.e. les potentiels vainqueurs, il présente le parcours, rapidement en insistant juste sur certains passages qui ont changé du fait de travaux sur les pistes de ski. Il averti que suivre les marques du GR54 n’est pas toujours trivial, que le roadbook et le gps sont obligatoires. Que sur le TOE, on n’abandonne pas mais que si 50% des coureurs arrivent à terminer, il sera content J ?! Que la météo du mercredi annonce de la pluie mais que la nuit sera « séche » et le jeudi plus clément.

On se quitte sur ces bonnes paroles et rdv le lendemain à 7h45 pour le briefing post départ. On récupère les clés de la chambre – Hôtel Carlina. Pour le petit dèj, vu qu’il ne sera servi qu’à partir de 7h30, la charmante tenancière nous propose de nous monter un plateau dès la veille avec le café en thermos. Je me renseigne pour savoir si jamais j’arrive jeudi soir dans la nuit, si je peux réserver une chambre. Vu le taux de réservation faible de l’hôtel représentatif de la station, c’est possible mais il faut appeler avant 19h00 le jour même. J’enregistre le n° de l’hôtel au cas où.

Avec Claude, on part à la quête d’un resto qui fait des pâtes sur la station. Après quelques errements, on trouve finalement notre bonheur.

Réveil à 6h45, petit déj (le café est froid !!), on peaufine le sac, et premier accro, le GPS c’est mis en marche toute la nuit dans le sac, la batterie n’affiche plus que 30%. L’autonomie totale avec les 2 batteries tombe à moins de 15h maintenant, va falloir économiser. J’accroche à ma ceinture élastique : dossard + sacs déchets + petit filet dans lequel je glisse mon gobelet pliant.

C’est parti pour rejoindre le départ via la voiture où je laisser mes affaires.
On se fait bipper, dernier briefing hyper court, rien de neuf et la météo n’a pas évolué sensiblement. De nombreux coureurs sont venus en famille et on aurait pu se croire à un départ d’appelés partant au front. Je décide de ne pas allumer ni GPS ni montre : économiser les batteries et voir la course un peu différemment (finalement j'allumerai ma montre qu'à Valsenestre, soit 20 km avant l'arrivée et le GPS que 2 fois ponctuellement).
8h00, c’est parti dans la joie et l’euphorie traditionnelles de ce type de course.

Et oui c’est Claude !!!

Cela commence doucement par une traversée des 2 Alpes, une descente (D-700m) sur le Freney en Oisans (km 5) puis une montée (D+ 900m) jusqu’au col de Cluy (km 12). Dans la première descente, sur un passage herbeux et humide, je me retrouve sur les fesses sans mal. Il semble que mon sac à dos ait modifié mon centre de gravité vers l’arrière, une correction de posture vers l’avant s’impose pour la suite.
Durant cette première montée, on alterne marche et trottinage. Je me retrouve avec une petite traileuse toute menue (pas de mollets !!) et je me demande ce qu’elle fait dans cette galère. Nos chemins se croiseront souvent, jusqu’à Vallouise. Elle finira première féminine et 20ème au scratch !!!  (elle a fini 1ère à la TransJu cette année). Il s’agit de Séverine Vandermeulen. A la différence de moi, elle est restée sur le même rythme tout le long et finira 11H30 avant moi.

Barrage du Chambon vu depuis la montée du Col de Cluy.

Après ce premier col, suit un deuxième (col de Sarenne, alt. 1997m) avec une partie sur route où l’on croise une voiture de la course et un cycliste esseulé. Suit ensuite une descente assez raide puis une remontée sur le plateau d’Emparis (D+ 850m) via le deuxième ravito à Besse en Oisans (km 25).

Besses en Oisans

La montée au plateau est longue mais régulière. Je rattrape « Séverine » sur la fin de la montée. On attaque le plateau d’Emparis ensemble, la pluie commence à tomber mais je ne sors pas encore la veste. Je prends les devants sur cette partie roulante et rattrape quelques coureurs.

Plateau d’Emparis

Le plateau se termine au col du Souchet (alt 2370m – km 33). La descente sur La Grave est longue et, compte tenu des travaux et la pluie, devient pas très agréable et glissante. Arrivée à Le Chazelet, un petit village juste avant La Grave, je décide de sortir la veste de pluie. J’y croise un coureur du TOE 2010, Romain, qui habite et travaille ici, circulant avec sa voiture du boulot. On échange quelques mots. La pluie augmente en ardeur et densité.
Arrivée à Les Terrasses (La Grave) (km 41 – alt 1492m), ravito salvateur et petit moment au sec. Au ravito, je ne traîne pas et repars rapidement, La descente jusqu’à La Grave est très glissante. Je me dis qu’on mon choix de chaussure a été judicieux. Avec des Hoka, ce passage serait devenu un calvaire.

Ensuite, c’est parti pour la remontée de la vallée vers le col d’Arsine. On longe dans un premier temps une rivière – La Romanche. On passe à côté de Villard d’Arène. Passage sympa sur single track. Sur cette partie, je me fait rattraper par la future deuxième féminine à 6 minutes seulement de Séverine : Irina Malejonock. On rejoint la route qui nous amène on fond de la vallée. Suit une première montée raide mais pas trop longue pour arriver sur un premier plateau.


Suit une montée continue avec un petit écart jusqu’au refuge de l’Alpe (km 52 – alt 2084m) que je croyais être un point de contrôle. Les gens nous proposent de rentrer s’abriter et prendre un thé chaud mais je préfère continuer et simplement remplir mon camel. La montée continue en faux plat qui est jamais facile à gérer doit-on courir, marcher ou alterner ? Finalement, je préfère marcher jusqu’au col d’Arsine (alt 2355 m - km 55) sachant que derrière, il y a une longue descente qui me donnera toute l’opportunité de courir.

Avant le col d’Arsine

Au col, je suis toujours avec Irina. On se fait contrôler et c’est parti pour une première partie de descente très roulante ou je déroule puis une deuxième un peu plus raide, ou je gère. Cette descente se fait le long d’un torrent (Le Petit Tabuc) bien chargée avec d’une couleur turquoise soutenue et puissante.

La descente roulante après le Col d’Arsine

Cette première partir de la descente se termine jusqu’à une magnifique retenue d’eau (Lac de la Douche) qui sert d’habitude de zone de baignade/pique-nique par beau temps. On rattrape dans cette partie Séverine, qui gère tranquillement sa descente. Je laisse filer Irina et reste avec Séverine. On finira la descente ensemble jusqu’à Le Casset (km 63 – alt. 1512m). De Le Casset à Monetier les Bains, un faux plat globalement descendant de 2 km environ.

Base de vie de Monetier Les Bains (km 65 – alt. 1473 m – 18h36 soit 10h36 de course)
N’ayant pas laissé de sac, je me contente de manger chaud : des pâtes et du jambon, de bien refaire le plein de gourde. On retrouve Irina.

Monetier – Vallouise
On part quasiment tous ensemble de Monetier vers 19h00 pour la longue montée jusqu’au col de l'Eychauda (alt. 2423m) (D+ 1000m). La montée est glissante par endroits mais régulière. Sur la fin, je ralentis légèrement et le groupe avec lequel j’étais s’éloigne légèrement mais avec le brouillard qui devient dense au col, disparaît rapidement de ma ligne de mire. Col de l'Eychauda (km 71), je gère la longue descente seule (D- 1250m). Elle est roulante dans l’ensemble mais je ne rattraperai finalement pas le groupe. La nuit commençant à tomber, je décide de sortir ma frontale. N’ayant pas de montre, je n’ai finalement aucune idée de l’heure qui l’est. Après quelques minutes d’adaptation à l’éclairage « frontal », la descente sur Vallouise continue, il faut être vigilant mais des flèches roses ont été bombées sur le sol lors des croisements critiques ce qui laisse peut de doute sur la route à suivre. Le finish se fait sur la route jusqu’à Vallouise, pas super agréable mais reposant à part les quelques voitures qui viennent plein phare en face.

Base de vie de Vallouise (km 83 – alt. 1167m – 22h31 soit 14h31 de course)
Je récupère mon sac, je me change complètement et mets ma tenue de nuit : collant long et chaud, gants chauds, maillot manche long type + veste de pluie + buff sur les oreilles + casquette (j’emmène avec moi les manchons Booster et le bonnet). Je regrette de ne pas avoir pris une paire de chaussures de rechange. En remettant des chaussures mouillées sur des chaussettes sèches, mes pieds baignent à nouveau rapidement dans le jus.
Je récupère également quelques gels et des morceaux de gâteaux sport que j’avais placé dans le sac.. Je mange un peu de pâte mais je n’ai pas grand appétit. Je remplis le camel rechargé en poudre Isostar « endurance ».
Je croise de nombreuses têtes connues sur cette base : Séverine repart lorsque j’arrive. Martinev (Martine Volay), une traileuse confirmée et kikoureuse qui était déjà arrivée et qui je pense aurait du jouer la victoire. Elle a une cheville en vrac mais va repartir avant moi et finir devant et troisième féminine en 46h28. Je croise également Georges G. que j’avais connue sur le TOE 2010 et croisé lors du Grand Duc 2011 à laquelle il a également abandonné cette année. Je retrouve également la deuxième féminine Irina.

Vallouise-La Chapelle en Valgaudemar
Je repars seul, il est 23h20. Une montée de près de D+ 1600m sur 19 km m’attend. La remise en jambe est difficile. Il y a une longue route goudronnée à remonter pour atteindre le fond de la vallée. La nuit est noire, pas d’éclairage public, une bruine brouille ma vue et le faisceau de ma frontale. Je me pose beaucoup de questions à ce moment là. Pas de lumière autour de moi, ni devant, ni derrière. Je sors le GPS, qui après 5 minutes pour trianguler ma position me confirme que je suis la bonne route. Je somnole a moitié ce qui n’aide pas à la motivation et au dynamisme. Je me rends compte que les piles de ma frontale son quasi-vide et que l’éclairage faible accentue ma somnolence et cette ambiance cotonneuse et bizarre (je me croyais dans Twin Peaks pour les connaisseurs). Au bout de cette route, un parking et une petite maison fermée. Je décide de m’asseoir sur une pierre et de changer les piles de ma frontale. D’où l’intérêt d’avoir une deuxième frontale d’appoint dans cette nuit noire. Deux coureurs me rejoignent et s’arrêtent à mes côtés. Que la lumière fût. Incroyable, le phare à pleine puissance, j’ai l’impression de me réveiller et je revis. On passe le pont pour attaquer la montée du col de l’Aup Martin (alt. 2761m), qui habituellement et vertigineuse mais qui de nuit va apparaître moins impressionnante.

Finish de la montée au Col de l’Aup Martin de plein jour. On devine à peine le GR.

Je monte tranquillement, et je m’octroie quelques pauses. Les quelques frontales au loin me montrent la distance qu’il me reste pour passer le col et celles plus bas, le chemin déjà réalisé. Arrivée en haut du col (km 102), je profite du vent frais pour me redonner du courage. Le col passé, suit un passage en faux plat et devers pour atteindre un deuxième col.

Suit ensuite une descente de D-800m jusqu’à Pré Chaumette (km 108 – alt. 1814m). Le jour commence à se lever doucement sur la fin de la descente. J’arrive au refuge de Pré Chaumette où il commence à installer le ravito à l’extérieur sur une table au soleil (les randonneurs commencent à se réveiller et réinvestissent la salle du petit dèj.). C’est une traileuse du Défi 2010 qui est bénévole sur le ravito. On échange quelques mots. Je ne traîne pas, remplis mon camel et c’est parti pour la montée au col de Valette (alt. 2680m), soit D+ 850m. La montée est plus minérale et on aperçoit clairement le col ce qui montre le chemin restant à parcourir. Au col de La Valette (km 112), on voit le suivant juste en face et pas très loin. La descente sinueuse dans le schiste est bien marquée et l’on découvre ces jolies courbes en se retournant en bas de la descente. Le soleil est maintenant haut. Un passage sur une plaine herbeuse où les rayons de soleil réchauffe le corps. Suit une deuxième montée en face de D+300m qui passe tranquillement. La suite est un passage en devers sur la partie droite qui nous fait passer de nombreuses ravines successives avant la montée vers le dernière col, Valllonpierre (alt. 2631) que l’on ne découvre qu’au dernier moment. Ce dernier passage est assez long avec un D+ de 600m. Je peine un peu, j’ai faim mais je n’arrive plus à manger du sucré qui me donne des nausées et renvois. Au col de Vallonpierre (km 116), je vois le lac et le refuge de Vallonpierre 300 m plus bas. Je descends tranquillement et décide de m’y arrêter pour manger un bout salé et chaud et boire un café.

Refuge de Vallonpierre (km 118 – alt.2271m – 9h00 environ) (http://www.vallonpierre.fr/)
J’espérais un bout de pizza ou un croque monsieur. Finalement, je craque pour une omelette complète : patates, lards et oignons ainsi qu’un grand café. Je ne mangerai que la moitié de l’omelette mais cela reste un délice.     Avec le café, j’ai l’impression de revivre. Je remplis mon camel et je repars après avoir réglé ma note et remercié la cuisinière. Une pause de 30 minutes max mais qui je pense a eu un effet certain au moins sur le moral.
Je repars tout revigorer pour la longue descente jusqu’à La Chapelle en Valgaudemar (alt. 1109 m). La descente et dans l’ensemble roulante et agréable. J’arrive à courir dès que possible et me sent bien. Un passage reposant pour cette matinée. La dernière partie se termine par 6 km environ de route (le parcours historique) alors que le GR54 passe juste en dessous au bord de la rivière. Il est quasiment midi et le soleil cogne. La route est chaude et dure, avec les chaussures et chaussettes mouillées, l’effet est terrible, j’ai l’impression que les les plantes des pieds cuisent au bain marie durant cette quasi heure passée à descendre cette route sans intérêt. De plus, mêmes les abords de cette route ne sont pas herbeux ce qui aurait permis de limiter les dégâts.

Base de vie de La Chapelle en Valgaudemar – km 133 - alt. 1109 m – 13h22 soit 29h32 de course.
Arrivée à la base, je récupère mon sac, et me change complètement. En enlevant mes chaussettes, je me rends compte que sous les pieds, quasiment toute  la peau est gonflée avec des poches d’eau !!! Il est maintenant trop tard, le mal est fait et je vais devoir gérer le reste de la course avec cet handicap. Du taboulet est proposé ce qui me fait un bien fou, j’en prends deux parts. Je me change à nouveau complètement mais voyant que je vais devoir faire une deuxième nuit et n’ayant pas laissé de sac à Valsenestre, je décide d’emmener avec mois gants chauds et buff. Je décide de mettre un corsaire et d’emmener mes Booster qui associés serviront d’équivalent long pour la nuit. Je change également les piles de ma frontale pour y mettre mon dernier jeu.
Sylvain Bazin, journaliste et traileur confirmé est également présent à cette base. On évoque l’idée de partir ensemble mais finalement, au moment de partir, je ne le trouve pas et je pars seul.

La Chapelle en Valgaudemar – Le Desert
Je pars de La Chapelle a 14h22, soit après un arrêt de près d’une heure. Le départ de la Chapelle se fait parallèle à la route et à la rivière en suivant le GR54. Les premières minutes sont horribles avec mes poches d’eau sous les pieds. Une fois la machine un peu chaude, je peux marcher à peu près normalement mais les quelques tentatives de courir sont restées vaines. Arrivée à Villar-Loubière, la montée commence vraiment. Elle se fait en deux parties : refuge des Souffles puis Col de Vaurze. Au début de la montée, je rattrape Sylvain qui monte doucement mais sûrement. Je décide de le suivre en me disant que de toute façon vu l’état de mes pieds, il ne sert à rien d’espérer quoi que ce soit et que le plus important maintenant est de finir dans les meilleures conditions possibles. On se prend une grosse averse lors de cette montée, veste de pluie de sortie. Quelques éclairs se font entendre ce qui ne présage rien de bon pour le passage du col. On se dit avec Sylvain que si la météo devient vraiment dangereuse, on se fera une halte au refuge des Souffles. Finalement, après s’être fait rincer pendant une petite heure, l’averse semble passer. Arrivée au refuge des Souffles (km 142 - alt. 1961m), on ne s’arrête pas et on poursuit le GR vers le col de Vaurze (alt. 2505). Ce dernier commence par une longue traversée avec des passages de ravines où des torrents gonflés par la pluie rendent le passage plus que dangereux. Pas de corde ou de filin pour se tenir, il faut sauter et espérer que l’appui qui suit est adhérent malgré la roche mouillée. On reste étonné que de tels passages soient si peu sécurisés sur un GR. Lors de cette traversée, j’ai senti, l’une après l’autre, mes poches d’eau éclater et tout le liquide se rependre dans ma chaussure. Au début, cela pique terriblement puis doucement, en continuant de marcher, la douleur s’estompe. Après une longue traversée, à moitié dans le brouillard, la vraie montée vers le col commence. Elle se fait en plusieurs phases. Au col, on voit on fond Le Desert et au loin le prochain col, Côte-Belle. La descente qui suit jusqu’à Le Desert est longue, difficile et pas du tout roulante à en devenir interminable. Avec Sylvain, on a un rythme quasi-similaire en descente. Sachant que la montée à Côte-Belle et la descente à suivre sont nettement plus agréables, je me console mentalement et me motive pour cette descente très technique et casse pattes. Au Désert (km 152 – alt. 1271m), un petit ravito d’appoint avec quelques trucs à manger et à boire. On n’y reste juste le temps de picorer, boire un peu et remplir les gourdes.

Le Desert - Valsenestre
C’est parti pour la montée de Côte-Belle, le soir tombe doucement. Après, un début très raide et direct, le GR devient progressif et régulier.

Montée de Côte-Belle

La montée se fait au début le long d’un lit de rivière pierreux dans lequel, avec du recul je crois voir des habitations de fortunes plus ou moins sophistiquées faites de pierre et de branches de bois avec des gens dedans qui nous regardent en se demandant ce que l’on fait là (on n’est pourtant pas les premiers à passer). La nuit commençant à tomber, je me demande toujours si c’était une hallucination ou si c’était réel. Avec du recul, je ne suis pas sur que ce que j’ai vu existait vraiment !!! (si jamais quelqu’un à vue la même chose que moi, merci de me faire un mail). J’ai même cherché sur internet pour voir si une communauté (secte) ne se serait pas installer dans ce lit de rivière. Il faut dire que durant cette deuxième nuit, j’ai vu un grand nombre de choses dans la montagne, surtout des gens qui au deuxième regard avaient disparus !! On m’avait parlé d’hallucination et je pense que c’était le cas !!! On sort nos frontales à la nuit tombée. La montée sur Côte-Belle se finit par des virages sinueux sur un sol glaiseux et lisse de toute pierre ou aspérité. Je me dis qu’on a de la chance de ne pas passer là par temps de pluie ou ce chemin doit devenir une vraie patinoire. Lors d’un virage, un tout droit nous a fait perdre 10 bonnes minutes en partant sur un autre chemin mais rien de grave.

Col de la Muzelle (à gauche – à côté de la petite dent) vu de Côte-Belle de plein jour

Au sommet, je me rends compte que mes piles sont déjà mortes et que la descente risque d’être quasi-impossible et dangereuse avec un si faible éclairage. Sylvain a par chance deux piles AAA au fond de sont sac (qui ne correspondent pas à sa frontale). Je remplace 2 des 3 piles et je revis. C’est parti pour la descente, longue, sinueuse mais peu technique. On passe à travers les cathédrales de schistes que l’on imagine à travers l’éclairage de nos frontales.

Descente de Côte-Belle de plein jour à travers les cristaux de schistes

La descente commence par une traversée interminable sans descendre vraiment et on se pose beaucoup de questions. Heureusement, je commence à entendre les grondements du torrent qui nous amènera sur Valsenestre, signe que l’on est plus vraiment loin. Après de nombreux virages, on déboule sur un chemin forestier en travaux qui malgré quelques doutes, débouche au bout de 500 m sur l’intersection entre le GR54 la route vers Valsenestre. Cet écart devra être fait en sens inverse pour repartir. La descente vers Valsenestre et pas très agréable. Sylvain à les plantes des pieds en compote (cf. son blog pour la photo du désastre), il n’arrive quasiment plus à marcher et ce chemin parsemé de points durs créés par les nombreux cailloux affleurants est un vrai calvaire. J’essaie de le motiver, des podologues sont normalement présents à Valsenestre. Au bout du chemin, des lueurs commencent à apparaître, on arrive enfin à cette base de vie.

Base de vie de Valsnestre – km 165 – 1h57 du matin soit 41h57 de course
Dans la salle de ravito, je croise quelques coureurs dont Georges G. Je quémande des piles AAA pour finir le dernier col. Il m’en passe 3 qui m’aideront bien.
Sylvain a enlevé ses chaussettes, c’est un massacre sous la plante des pieds : toute la peau est flétrie et ne semble plus faire partie du pied.
Pour ma part, je décide de me coucher 15 minutes dans un dortoir prévu à cet effet. J’enlève mes chaussures qui sont toujours détrempées et qui sentent horriblement. Je décide de les laisser dehors pour ne pas parfumer tout le dortoir. Sage décision pour les autres mais pas pour moi, j’ai oublié qu’il fait pas chaud. Mettre des chaussures mouillées c’est déjà pas très agréable, mettre des chaussures mouillées et très froides, c’est pire. Les chaussettes sont mouillées et je n’ai pas prévu de change à Valsenestre. La peau de mes pieds doit être dans un état proche de celle de Sylvain mais je préfère ne pas enlever mes chaussettes en me disant que l’on étudiera tout cela de près une fois franchie l’arrivée. Je sors mon téléphone pour faire sonner le réveil 15 minutes plus tard. Je m’endors au chaud et en chaussette mouillée. Le réveil sonne trop vite, je remets 15 minutes de plus. Le réveil sonne a nouveau, je l’éteins mais je m’endors à nouveau … je me réveille en sursaut, inquiet, il est quelle heure ?… j’ai dormi finalement 1 heure… ouf. Je me rhabille, récupère mes chaussures gelées et essaye de marcher tant bien que mal entre chaussettes mouilles, chaussures mouillées et gelées et plantes des pieds douloureuses. Je ne sers pas trop les chaussures.
Je retourne à la salle de ravito, mange un bout, remplit la gourde, mets les nouvelles piles dans la frontale. Je vais me faire bipper dans la salle de l’organisation. Ils ont une cheminée chargée de braise, je me pose à côté et boit un café chaud. Je fais un tour chez les podologues pour voir si Sylvain et encore là et dans quel état il se trouve. Il est allongé, ses pieds crémés de Nok mais pas encore en état de partir. Je lui souhaite bon courage se salue et je pars seul.

Valsenestre – Les 2 Alpes
Il est environ 3h30 du matin quand je repars.
Deux couples de coureurs étrangers partent en même temps que moi. Le jour va se lever dans 2h30 maxi et je sais que pour ce qui est de l’éclairage, je ne devrai plus avoir de soucis pour cette fin de course. La remontée vers le croisement avec le GR54 se fait tranquillement. Au croisement, la montée vers le col de la Muzelle commence. Mon rythme se situe entre celui des 2 couples. Le couple de devant me servant d’éclaireur ce qui m’a bien aidé. Le chemin est classique, sans difficulté majeure. Le jour se lève en plein milieu de la montée révélant un ciel bleu et un magnifique lit de nuage cotonneux dans la vallée.

La photo sert d’illustration mais ce n’est, en réalité, pas la bonne vallée !!!

On voit au loin Côte-Belle. La montée se finit à la lueur du jour. Le col de la Muzelle est magnifique, facilement localisable grâce à la petite dent rocheuse juste située juste à côté.


Lac et refuge de la Muzelle depuis la col.

Il s’agit maintenant de gérer la longue descente jusqu’à Bourg d’Arud (alt. 977m) soit près de D-1650m. Le début de la descente est difficile du fait de la pente et de l’état de mes pieds et de mes quadris douloureux. De plus, un de mes genoux commence à me faire mal et j’arrive à réduire la douleur en plaçant toujours la cheville vers l’extérieur (pas toujours facile suivant le sens du chemin et du devers. La pente diminue et le prochain obstacle est un névé important dans lequel le GR vient s’arrêter. Finalement, des pas de patineurs dans les traces déjà marquées ne sont pas si désagréables et je reste sur le névé le plus longtemps possible. On arrive au lac et au refuge de la Muzelle (alt. 2119 m – km 169). Une petite remontée de quelques mètres pour attaquer la dernière partie de la descente jusqu’à Venosc. J’enlève ma tenue de nuit et me mets à l’aise. Les premiers rayons de soleil sont revigorants. La descente est assez roulante malgré tout mais vu mon état je ne peux vraiment pas en profiter. Je cherche simplement à garder un rythme de marche rapide et éviter de poser ma plante de pieds sur un rocher pointu. La dernière partie se fait sur un chemin de type « route romaine » constitué de cailloux alignés tels des pavés parisiens mais en plus gros et plus irréguliers. Arrivée à Bourg d’Arud (km 174), une liaison sur route un peu longue nous conduit au ravito qui est localisé juste devant le départ des remontées mécaniques allant aux 2 Alpes. Je demande au bippeur si des tickets sont fournis par l’organisation mais pas de réponse positive. Je bois et mange mais je ne reste pas longtemps, il ne reste plus qu’une montée de D+600m, soit moins d’une heure de l’arrivée. La dernière montée, je la fais finalement à un bon rythme malgré le soleil qui bat son plein. A l’arrivée des cabines, il ne reste plus qu’à traverser les 2 alpes pour rejoindre l’arrivée. Je marche à bon rythme, je me retourne de temps en temps pour voir si un coureur ne reviendrait pas sur moi mais rien à l’horizon. Je marche, je marche, je croise des joggeurs, des skieurs, des VTTistes de descente, des golfeurs, des joueurs de Tennis, des marcheurs, des promeneurs … Plus que 200 mètres avant l’arrivée, je me retourne une dernière fois et je vois un coureur qui court vers moi assez vite !!! Je me mets à courir jusqu’à l’arrivée. Ce sera finalement qu’un joggeur parmi tant d’autres (ou encore une hallucination ?). L’arrivée en courant soulève toutefois quelques bravo des personnes présentent qui sont bienvenus.  Content d’en terminer en : 51h37’43’’, il est 11H40 du matin environ.

Je récupère un coupe-vent finisher que je pourrai arborer fièrement (à la différence de celui de la CCC).

Je retourne dans la salle Amphibia. On doit laisser ses chaussures à l’entrée. La phase de retrait des chaussures et très délicate et pénible. Je découvre deux nouvelles ampoules énormes sur le côté de chaque pied juste sous la malléole. Il semble que le fait de n’avoir pas beaucoup serré les chaussures ait entraîné des frottements supplémentaires. Je mange, bois tranquillement. Passe un coup de fil à la famille qui était déjà au courant grâce au suivi sur internet. Je retourne à la voiture afin de récupérer des affaires de change. Une douche salvatrice me revigore et me permet de voir l’état de mes pieds !!! va y avoir du boulot. Par contre, pas de podologue à l’arrivée !!! que des masseurs. Des lits de camps sont mis à dispo un peu à l’écart derrière des paravents.  Je m’octroie une sieste de 3h qui ne sera pas profonde mais tout de même réparatrice. Je pars à la quête des mes 2 sacs, je mettrai un bon 1/4h pour trouver le deuxième vu qu’il n’a pas été rangé au bonne endroit (je commençais à désespérer de ne pas le trouver et me voyais mal attendre les prochaines arrivages avant de rentrer). Je laisse un message à Claude pour lui dire que je suis bien arrivé et que j’ai bien récupéré mes sacs. Toujours pas de podologue, je décide de rentrer vers 17h00. De retour à la voiture, je perce mes énormes ampoules latérales, mets des sandales et je pars direct pour Lyon.

Bilan :
242 coureurs au départ, 169 coureurs à l'arrivée soit 70 % de finishers !!
Mon tableau des temps de passage :


Tous les résultats : solo

Un grand bravo aux 70 bénévoles qui ont fait don d’ubiquité.

P.S. N’ayant pas d’appareil photo, j’ai pioché sur différents sites. Toutes les photos sont liens vers leurs sites d'orgine. En espérant que les propriétaires ne m’en tiendront pas rigueur.

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mercredi 13 juillet 2011

Traversée des Vosges - 13 au 16 Juillet 2011

Bonjour,

Eric, membre actif de la Foulée Muroise, mais aussi un organisateur hors-pair, c'est lancé à partir de cette année à un grand projet : faire la traversée de la France en courant. Evidemment, on ne va pas faire la traversée d'une traite, mais chaque année en faire un bout sur une semaine. Donc cette année, c'était la traversée de Vosges. L'organisation officielle prévoyait un départ le samedi de Lyon pour Strasbourg, puis 6 jours de courses/marches avec nuitée en refuges et retour le samedi suivant.

Le programme concocté prévoyait :

SAMEDI 09 juillet 2011:
Nuitée au gite de groupe la broque – la claquette http://www.gites-de-france-alsace.com/gite-etape-sejour-metz-sylvie-a-la-broque---la-claquette-dans-Le-Massif-Vosgien-8007.html?exe=2010 , 36 rue du général Leclerc 67570 La Claquette Tel 03 88 97 06 08

DIMANCHE 10 juillet 2011 :
Etape N°1 : ROTHAU – Camp de Struthof - Rothlach - MONT SAINT ODILE
26 km D+ 735 m et D- 336m

LUNDI 11 juillet
Etape N°2 : Mont saint Odile – Barr - Chatenois
28 ou 36 km D+ 481m et D- 1052 m

MARDI 12 juillet
Etape N°3 = Chatenois – Château du haut koenigsbourg - Thannenkirck - Ribeauvillé - refuge de Clausmatt
28 km D+1066m et D- 709 m

MERCREDI 13 juillet
Etape N°4 : Refuge Clausmatt - Grand Brezouard - Col des Bagenelles – Col du Calvaire
29 km D+ 1301 m et D-691m
Nuitée au refuge de Tinfronce Tel 03 89 71 58 26 - http://la-tinfronce.ifrance.com/

JEUDI 14 juillet
Etape N°5 Refuge Tinfronce – Chemin des Crêtes - Le Markstein = 29 km D+859 et D-741m
Nuitée à la ferme auberge de steinlebach Tel 06 86 73 16 03 située 1 km avant Le Markstein http://www.auberge-steinlebach.com/

VENDREDI 15 juillet
Etape N°6 : Le Markstein – Grand Ballon - Rouge gazon
34 km D+1103m-1149m
Nuitée à la ferme auberge rouge gazon Tel 03 29 25 12 80 - http://www.rouge-gazon.fr/

SAMEDI 16 juillet
Etape N°7 : Chaume du rouge gazon – Ballon d'Alsace - Giromagny
20 km D+277 et D-797 m

Ce parcours suit principalement le GR5 à part quelques écarts touristiques et logistiques.

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Pour des raisons professionnelles, je n'ai pas pu partir avec l'équipe dès samedi. J'ai décidé de les rejoindre sur le parcours et finir avec eux. J'arrive mardi soir sur Strasbourg. Je décide de faire les 2 étapes d'un coup le mercredi. C'est-à-dire partir de Chatenois et aller jusqu'au col du Calvaire (refuge Tinfonce) en une traite. De plus, je dois partir avec toutes mes affaires pour 4 jours.

Etape 1 - 13/07/2011 - Chatenois - Col du Calvaire
Je me fais déposer à Chatenois, mercredi matin vers 9h00. Je me suis préparé 3 mauricettes au jambon pour la route (que du bonheur). Il pleut et la météo pour la journée n'est pas très optimiste !! Je pars tranquillement, GPS à la main pour vérifier régulièrement ma position.
Je monte progressivement jusqu'au château du Haut Koenigsbourg via Montagne des singes et Volerie des aigles. Je ne m'arrête pas et entame directement la descente sur Thannenkirch ou je m'arrête pour remplir ma gourde à une fontaine et manger un bout.

Je repars pour la montée vers le circuit des 3 chateaux et la descente derrière vers Ribauvillé. La vue des 3 chateaux sur la vallée de Ribeauvillé est magnifique. 
A Ribeauvillé, je traverse et repars rapidement sans faire le plein d'eau, ce qui me pénalisera par la suite.


Après Ribeauvillé, longue remontée jusqu'au Koenigsstuhl à 937 m d'altitude. Suit ensuite un faux plat descendant jusqu'à Aubure (alt 800m et km 30) où je m'arrête pour manger deux mauricettes à côté d'une fontaine en plein milieu du village. Je reprends mon chemin pour une montée jusqu'au Petit puis le Grand Brézouard (alt 1229 m) suivi de la descente au col de Bagenelles puis jusqu'au Bonhomme (alt 687m - km 47).
Au Bonhomme, je m'arrête dans un bar pour prendre un café chaud et faire remplir mes gourdes. 


Après 15 minutes, je repars pour la dernière partie. Une remontée à la Tête des Faux (alt 1210m - km 52) via l'ancienne gare terminale du téléphérique des Faux (vestige 1914-1918). Suit ensuite une descente vers le refuge de Tinfronce, la fin de cette première journée.


Je retrouve toute l'équipe qui est déjà arrivée.
Bilan de cette première journée : 54,6 km et D+2474m en 7h51



Etape 2 - 14/07/2011 - Col du Calvaire - Le Markstein
Départ du Col du Calvaire jusqu'au Col de la Schlucht par le sentier des Crêtes. Malgré le brouillard, des points de vues sympa sur les lacs en contre-bas.


Du Col de la Schlucht, direction le Hohneck et une petite boucle jusqu'au lac de Schiessrothried. Une fois le sentier des Crêtes retrouvé, direction de l'auberge de LA CHAUME DU FIRSTMISS pour un déjeuner tirer du sac dans une annexe. On ira à l'auberge pour boire un bon café chaud.



Bilan de la matinée : 23,7 km et D+ 914m en 3h51.

L'après-midi, direction la ferme Auberge de Steinlebach située à l'entrée du Markstein. On suit le GR qui longe la Route des Crêtes. 15 km environ avec très peu de dénivelé sur un terrain herbeux et souple.



Bilan de l'après-midi : 15,1 km - 2h12 - D+ 429 m.

Bilan de l'étape 2 : 38,8 km et D+ 1343 m.


Etape 3 - 15/07/2011 - Le Markstein - Rouge-Gazon
Départ du Markstein, je décide suivre complètement le GR5 qui conduit jusqu'à Thann pour ensuite remonter jusqu'à Gazon Rouge.
Le parcours débute par la montée au Grand Ballon, point culminant des Vosges avec 1424 m d'altitude. La vue est panoramique.



Suit ensuite une longue descente vraiment sympa jusqu'à Thann qui se fait en 2 parties. Une première de D-550m sur 5 km, un plateau jusqu'au col du Siberlochet, une remontée de 200m puis une descente continue jusqu'à Thann de près de D-800m sur 9 km environ.



Thann (alt. 343m) - petite pause dans un petit resto-snack avec au menu Coca light et quiche Lorraine salade.

Le GR traverse Thann pour repartir sur une longue montée de 11 km et D+850m jusqu'à Volgestein (alt. 1181m). Suit une descente jusqu'au col de Rimbach (alt. 940m) et une remontée jusqu'au Rimbachkopf (alt. 1195m). Avant de rejoindre l'auberge de Rouge Gazon, une petite boucle par le lac des perches où je fais une petite pause au soleil et mange les sandwichs non entamés à Thann.


Je remonte rejoindre le GR puis termine l'étape jusqu'à Rouge-Gazon.

Bilan de cette étape 3 : 52,5 km et D+1969m en 8h19.

Etape 4 - 16/07/2011 - Rouge-Gazon - Belfort
Toute l'équipe de la Foulée a décidé de partir directement le matin en voiture pour Lyon via le Ballon d'Alsace. Je les salue et je réaliserai cette étape tout seul.
Cette étape se décomposera en 3 parties : Rouge-Gazon -> Ballon d'Alsace -> Giromagny -> Belfort

Départ de Rouge-Gazon pour le Grand Ballon. Parcours sympa à la fraîche. Je croise une biche ainsi qu'un sanglier qui s'enfuit en me voyant ce qui me rassure vu la taille du molosse. La montée finale au Ballon (alt. 1247 m) est raide. Le GR débouche juste sous le sommet. Sur le Ballon, on découvre une statue de Jeanne d'Arc, Notre Dame du Ballon, et une stèle à la mémoire des démineurs.



Après le Ballon d'Alsace, le GR suit une descente quasi-continue jusqu'à Giromagny. Il passe entre autre par une zone herbeuse dominée par la Vierge de Wissgrut qui est reposante et verdoyante.



Arrivée à Giromagny, les paysages changent et deviennent plus urbains. La fin du parcours aurait pu se faire ici sans perdre en intérêt. Néanmoins, on me récupère à Belfort et je dois continuer.


Plus de dénivelé à partir de là, sauf la bosse du fort de Salbert. Après une longue partie sur route pas très agréable, le GR serpente entre de nombreux étangs tapissant la région. Certains ont été transformés en base nautique comme celle Malsaucy. Avec ce beau temps et ce long week-end du 14 juillet, de nombreuses familles sont venues s'y baigner et picniquer. Des pêcheurs campent même au bord des étangs afin de faire du non-stop.
Arrivée à la gare de Bas Evette, la colline du fort du Salbert se dresse en arrière plan. La montée tout de même D+250m et permet de découvrir une vue panoramique de Belfort.


Le rendez-vous est donné au pied du Lion de Belfort que j'entre-aperçois au loin. Il reste quelques km a parcourir. La descente du fort est sympa mais la traversée de Belfort, sous un soleil de plomb est un peu pénible. Je termine vers 14h00 sous le Lion.

Bilan de l'étape 4 : 44,2 km et D+890m et D-1600m en 6h19.


Bilan de cette traversée
Je suis satisfait de ces 4 jours. Un volume important et une forme rassurante. Le test du matériel a également était satisfaisant : GPS, veste de pluie, sac à dos, Diablo sont adoptés pour le Tour de l'Oisans et des Ecrins.

Etape 1 : 54,6 km et D+2474 m
Etape 2 : 38,8 km et D+ 1343 m.
Etape 3 : 52,5 km et D+1969 m.
Etape 4 : 44,2 km et D+890 m.
Total : 190,1 km et D+ 6676 m.


jeudi 30 juin 2011

Bilan du premier semestre 2011

Bonjour,

Fin juin, le temps des bilans pour ce premier semestre.
Kilométrage : 1295 km, soit 216 km/mois en moyenne. Une légère augmentation par rapport à 2010 avec 1254 km.
Dénivelé : 29554 m, soit 4925 m/mois. Une forte augmentation par rapport 2010, où au premier semestre j'avais fait seulement 22633 m, soit 3772 m/mois.



A suivre, mais la tendance est bonne et en accord avec les performances en courses.
A+
Arno