Je me suis inscrit à la SaintéLyon en me disant que, compte-tenu de mon niveau entraînement actuel, je devrai pouvoir à la finir correctement pour enfin faire un classement sympa.
Petit historique :
- SaintéLyon 2008 - 65km - 8h32'07 et 1662ème. Ma première ! La découverte du long et de son exigence.
- SaintéLyon 2009 - 69km - 7h38'50'' et 621ème - une bonne année, température élevée et terrain sec.
- SaintéLyon 2010 - 69km - 8h58'32'' et 1399ème - neige et gastro - pour les détails
Au programme : http://issuu.com/romainhouze/docs/stl13_roadbook_v2_web
On était tout un groupe de la Foulée Muroise à la faire :
- En individuel : Cyril, Christophe, Farid, Julien, Lionel, Manu, Ludovic,
- Un relais 3 mixte : Paula, Phil et Emmanuelle
Je fait le tour des stands et quelques emplettes + échanges avec les vendeurs :
- je m'achète une paire de Yaktrak Run, avec les picots qui vont bien pour la glace, il semble que le parcours risque de tourner à la patinoire. J'avais déjà une paire de Yaktrak Pro, mais sans les picots, et le vendeur du Vieux Campeur m'a confirmé que ces dernières sont bien pour la neige mais pas pour la glace. Ce que je crois. Promo ? : 33€ au lieu de 39€.
- j'achète également des gants étanches chez WAA, pas pour la Sainté mais pour mes futurs longs. En cas de pluie par des températures proches de zéro, il est vrai qu'aucun gant ne permet de garder les mains au chaud. Prix : 15€ avec les gants étanches + les sous-gants.
Voilà, retour à la maison en Métro + Tram.
Pour l'équipement, j'ai finalement retenu, compte-tenu de la météo : pas de pluie, froid -2 à -4°C max sur les hauteurs avec risque de vent :
- Chaussure Hoka Rapa Nui
- Yaktrak Run (dans le sac)
- Corsaire + booster pour recouvrir toute la jambe
- Chaussette trail
- Une couche manche longue Odlo qui ne fait pas trop éponge
- Un coupe vent raid light
- Une paire de gants coupe vent decathlon + sous-gant en soie
- Un bonnet
- Sac salomon slab 5L - départ 1,2 L d'eau chargé en hydra+ décathlon
- Gobelet pliable
- 8 gels decathlon + 2 barres
- Porte dossard pour ma petite poche pour les déchets
- Lampe petz nao + déport ceinture dans le sac + une batterie en plus : programme constant - niveau 1 : 40% diffus et spot à 0% et niveau 2 : 70% diffus + spot 70% pour les descentes
- Une paire de chaufrettes
- Un appareil photos
- Quelques médocs : smecta et dolipranne
- Garmin 810 XT
Cette année, pas de sacs, je décide d'arriver tout équipé.
Rdv chez Marie-Laure et Phil pour un départ groupé. On se retrouve sur J. Guichard, Hall B, vers 21h30, qui est déja blindé.
On se pose sur un bout de béton encore libre. Tout le monde s'équipe, dernier réglage et choix.... la tension monte :-)
Vers 23h30, on décolle et on essaie de se frayer un chemin pour rejoindre la ligne de départ. Avant même d'atteindre la ligne, on a déjà perdu nos collègues. On est plus que trois : moi, Manu et Christophe. Ils ont mis des sas de temps prévisionnel mais c'est open. On se place au milieu du 7h-9h. Il y a déjà du monde et on voit au loin la ligne de départ. Je ne voulais pas partir trop vite en me mettant trop devant mais pas sûr que ce fut le bon choix.
5800 coureurs individuels + tous les 1er relayeurs, cela fait du monde sur la ligne.
Minuit, c'est le départ de la transhumance vers Lyon. De la music, des lumières, .... et du monde !!
J'avais prévu de partir pas trop vite mais profiter des 5km de route large pour avancer dans le peloton progressivement sans user trop d'énergie. Ce qui est fait mais quand je vois au loin la file de coureurs qui s'étend, je me dit que je suis loin loin...
On arrive à Sorbiers avec la première montée sur route, qui mène jusqu'au plateau. J'ai bien chaud, j'enlève les sous-gants qui me serviront plus tard pour ne garder que les gants. Arrivé en haut, on découvre l'état des chemins, de la neige globalement dure et des plaques de verglas. Avec le monde, difficile d'anticiper ses appuis, de doubler sans user trop d'énergie, ... la route est encore longue, pas de précipitation. De nombreux coureurs sortent leur Yaktrak ou autres chaines ... je me dis que tant que ça passe, je continue sans.
J'allume ma frontale ici.
Une première descente un peu gelée calme tout le monde, des chutes nombreuses, je passe sur la gauche dans les accotés où la neige est fraîche et le pas plus sur. Comme on alterne routes et chemins, les coureurs en Yaktrak perdent du temps à mettre puis enlever et finalement, il y a très peu de coureurs en Yaktrak qui me doublent donc je continue sans.
Premier chekpoint, St Christo en Jarrez, km 15.5. Je suis 445ème (je ne le savais au moment de la course). Je fait du 10,4 km/h de moyenne, ce qui me donne un peu de marge pour atteindre mon objectif qui est de ne pas descendre sous les 9km/h.
Je zappe le ravito et la tente, j'ai rien mangé et quasiment pas bu depuis le départ. A partir de là, je retrouve le parcours fait lors de la reconnaisse 3 semaines plus tôt : photos ici.
En route pour Sainte Catherine, on alterne toujours chemin enneigé, verglas et route. Il a toujours du monde. Dans les descentes techniques, pas facile de trouver sa trace et de doubler. C'est un peu frustrant de ne pas pouvoir courir à son rythme. Ce tronçon passe par le point le plus haut de la course : 870 m. Descente sur Saint Catherine pour une première halte après 30 km de couse. Je suis 378ème.
Une petite douleur à la hanche gauche s'est faite sentir, je profite de l'arrêt pour sortir du sac les 2 Doliprannes. J'en avale un et je place l'autre à portée de main. Je bois deux verres, pas besoin de faire le plein, j'ai encore assez d'eau. Je ne vois personne de connu, je repars et remets les sous-gants rapidement.
La portion qui suit jusqu'à Soucieu est la plus longue avec quelques passages techniques. Mes petits douleurs semblent s'atténuer mais c'est variable. Par endroit, j'ai de très bonnes sensations et de temps en temps des piques qui me crispent et je suis obligé d'être sur la défensive. Après la longue montée que je fais en marchant (prévu lors de la reconnaissance), on retrouve la route et je reprends mon petit rythme d'ultra. A St André La côte, je m'arrête prendre quelques photos qui ne rendront pas et qui je vois passer, Phil, Relais 2. On repars ensemble, je m'accroche pour le suivre et finalement l'on se croisera régulièrement jusqu'à Soucieu.
Arrivée à St Genoux, je prends mon 2ème Dolipranne avec un verre d'eau et je repars. La douleur est plus ou moins vive par moment mais je fais avec. Pour la lampe, mon réglage prévoyait une autonomie de 4h40 hors coup spot mais je fais le parie qu'elle tiendra jusqu’à Soucieu (sachant que je ne l'ai allumé qu'en haut de Sorbiers). Je suis 306ème, j'ai encore gratté 72 places.
De St Genoux à Soucieux, quelques montées et une dernière longue avant la descente vers Soucieux. Je marche dans les parties raides. Dans cette dernière, la douleur est plus vive et je marche sur le haut pendant 300 m, je m'envoie 2 gels et bois bien en espérant que cela passe. Puis je repars en serrant les dents et à nouveau c'est variable mais a priori supportable. Je regarde ma montre, je suis maintenant à 9,3 km/h de moyenne et je ne veux pas chuter plus, il reste le ravito de Soucieu et la montée de Beaunant qui vont encore plomber, il faut que vise au moins 9 km/h.
Soucieu, je fais le plein d'eau pour la première fois, je change de batterie qui a finalement tenue, je vide mon petit sacs poubelles de gels, et je repars. A la sortie, Reynald, Marie Laure, Pierre, Anne Marie, sont là, c'est sympa, une photos et ces repartis pour les 20 km finaux, typé route en grosse partie.
Je suis 242ème, j'ai encore pris 64 places.
En route pour Sainte Catherine, on alterne toujours chemin enneigé, verglas et route. Il a toujours du monde. Dans les descentes techniques, pas facile de trouver sa trace et de doubler. C'est un peu frustrant de ne pas pouvoir courir à son rythme. Ce tronçon passe par le point le plus haut de la course : 870 m. Descente sur Saint Catherine pour une première halte après 30 km de couse. Je suis 378ème.
La portion qui suit jusqu'à Soucieu est la plus longue avec quelques passages techniques. Mes petits douleurs semblent s'atténuer mais c'est variable. Par endroit, j'ai de très bonnes sensations et de temps en temps des piques qui me crispent et je suis obligé d'être sur la défensive. Après la longue montée que je fais en marchant (prévu lors de la reconnaissance), on retrouve la route et je reprends mon petit rythme d'ultra. A St André La côte, je m'arrête prendre quelques photos qui ne rendront pas et qui je vois passer, Phil, Relais 2. On repars ensemble, je m'accroche pour le suivre et finalement l'on se croisera régulièrement jusqu'à Soucieu.
Arrivée à St Genoux, je prends mon 2ème Dolipranne avec un verre d'eau et je repars. La douleur est plus ou moins vive par moment mais je fais avec. Pour la lampe, mon réglage prévoyait une autonomie de 4h40 hors coup spot mais je fais le parie qu'elle tiendra jusqu’à Soucieu (sachant que je ne l'ai allumé qu'en haut de Sorbiers). Je suis 306ème, j'ai encore gratté 72 places.
Soucieu, je fais le plein d'eau pour la première fois, je change de batterie qui a finalement tenue, je vide mon petit sacs poubelles de gels, et je repars. A la sortie, Reynald, Marie Laure, Pierre, Anne Marie, sont là, c'est sympa, une photos et ces repartis pour les 20 km finaux, typé route en grosse partie.
Je suis 242ème, j'ai encore pris 64 places.
Pour cette partie finale, j'ai ralenti un peu, cela commencé à tirer sévère, la hanche et même le genoux gauche (pas celui opéré). Une seule fois, j'ai marché (hors montée) pour reprendre 2 gels et bien boire afin d'essayer d'atténuer la douleur. Arrivée à Beaunant, j'ai perdu une dizaine de places, la moyenne reste stable. Je repars de suite pour la montée que je ferai en marchant évidemment.
Descente sur les bords de Saone à Confluence au petit matin.
On tire direct vers Gerland, traversées de la Saône puis du Rhône puis les quais jusqu'à Gerland, c'est quand même plus court et sympa qu'avant !!
La SaintéLyon reste une course difficile pas par le dénivelé mais par la variété des chemins empruntés, la nuit, le froid, et la forte % de route en profil descendant qui sur la fin reste toujours, pour moi en tout cas, un chemin de croix.
Ceci clos mon année 2013 de Trail running. On va récupérer et réfléchir à 2014, beaucoup d'idées, un programme à bâtir et surtout la forme à garder ....
A+
A+
Arno
