Le programme de 2016 se précise avec comme principaux objectifs :
GR20 en 3 jours
Le plateau montagnard (GR73+Aravis+UT Beaufortain) en V1
La Montagn'hard 100
Le Tor des géants en mode (en mode nuit étape) si tiré au sort
et de nombreux nouveaux trails : Sainte Victorie / Drome / Montagn'hard / Tour des lacs (GRP) / UT Vercors / Grand Trail du Lac du Bourget / Les Hospitaliers.
Une course mythique, un graal pour beaucoup
d’ultratraileurs, ce fut mon objectif 2015.
Déjà La Réunion, on l’aime pour le climat, les réunionnais,
l’ambiance, la nourriture, la faune et la flore et toutes les activités :
randonnées bien-sûr, plongée sous-marine, canyoning, vtt, bateau/voile, … dans
des paysages magnifiques : les cirques, le Piton des Neiges, le Piton de
la Fournaise, les forêts de Tamarins, le trou de Fer, …
Pour 2015, séjour en famille à l’ile Maurice et saut pour ma
part à l’ile de la Réunion uniquement pour la course. Organisation
minimaliste : une nuit d’hotel à St Pierre pour le départ et une nuit d’hôtel
à St Denis pour le retour et toutes mes affaires dans les sacs de délestement.
Arrivée le mercredi vers 12h00 à l’Ile de la Réunion. Je
sympathise dans l’avion avec un coureur de Rodrigue, Jenifer Smith. Super
sympa, son séjour était organisé et une navette l’attendait à l’aéroport de St
Denis pour St Pierre. J’en profite et propose de partager les frais ce qui
m’évite de prendre 2 bus comme envisagé initialement. Il finira finalement 58ème
au scratch !
Arrivée vers 13h30 à St Pierre, prise de la chambre d’hôtel
et direction l’hôtel de ville pour la remise des dossards. Le soleil cogne
fort. Un monde, une queue de près d’une heure sous le soleil, heureusement
qu’il y a un vent frais pour rafraichir l’ambiance. Je croise Nathalie
Mauclair, Iker Karrera, …
et un peloton d’alsaciens traileurs.
On est gaté avec un maillot manche courte, un débardeur et
une casquette saharienne, le tout de chez Raidlight, un des sponsors de la
course.
Il y a au final une puce sur le dossard, une puce que l’on
accroche au sac à dos et un bracelet au poignet (type club all inclusive).
Une deuxième queue de près d’une heure également non
obligatoire pour passer devant les stands des sponsors et récupérer gadgets et
petits cadeaux. Je zappe.
Retour à Hotel, via la plage de St Pierre.
Le soir, un bon rougail saucisses + Dodo pour se mettre dans
l’ambiance.
Le lendemain matin, visite chez mes anciens collègues
Lafarge Bétons revendu à CRH et devenu Terralta. Merci encore à Bruno et Karine
et tous leurs collègues pour leur accueil et les échanges sur le laboratoire,
la spécificité des matériaux et du marché réunionnais et les besoins du grand
chantier NRL : Nouvelle Route du Littorale.
Petite sieste de 15h00 à 17h00 à l’hôtel, au bord de la
piscine. Des traileurs sont présents, reconnaissables à des petits détails
jusqu’à ceux qui sont déjà quasiment en tenue.
Je sympathise avec Gilles Arnal, que j’avais déjà croisé sur
des trails en Rhône Alpes cette année : GR73 / UT Beaufortain et surement
d’autres. Je le retrouverai plusieurs fois sur le parcours.
Vers 18h00, dîner réunionnais : Carry poisson (et oui,
toujours local).
19h00 – je me mets en tenue, on finalise les 3 sacs de
délestement dans lesquels rentrent toutes mes affaires : Cilaos, Maido et
La Redoute.
Vers 20h00, petite marche d’approche jusqu’au lieu de départ
– Ravine Blanche au début de St Pierre. Il y a déjà foule, pas facile de s’y
retrouver et de trouver la zone coureurs. Il faut présenter l’ensemble du
matériel obligatoire pour rentrer dans la zone. On dépose chaque sac de
délestement dans son camion puis passage au contrôle complet du matos avant de
pouvoir rentrer dans la zone d’attente.
Gros sitting d’attente avec musique et animation jusqu’à 21h
environ.
Vers 21h00, tout le monde se lève et commence à s’entasser
contre les barrières. Une petite pluie vient rafraichir l’ambiance sans pour
autant entamer le moral des coureurs.
La musique bas son plein, les officiels viennent défiler au
micro pour remercier et encourager les coureurs. Les élites sont positionnés
devant. Les barrières sont retirées et tout la masse avance et courre jusqu’à
la ligne de départ, 500m plus loin sur le boulevard. Il reste une quinzaine de
minutes.
La pression monte et compte à rebours commence.
5, 4, 3, 2, 1 …. C’est parti
Le parcours commence par 4 km de bord de mer avec une foule
continue de part et d’autres de la route, des encouragements, des groupes de
musiques tout le long, un feu d’artifice tiré d’un bateau militaire, … c’est
une grande fête.
A Terre Sainte, le parcours monte dans la ville puis dans
les champs de cannes à sucre avec toujours du monde tout le long du parcours.
1er point d’eau, 7 km, alt 156m
Pas d’arrêt pour moi. RAS. Il y a beaucoup de coureurs, il
faut rester calme, garder son petit rythme et faire le vide. Il fait encore
très chaud à 23h.
On alterne champs de cannes et route pendant quelques km
puis des passages dans des zones d’arbustes (tamarins ?) plus ou moins
raides. On a même eu droit à un bouchon d’une dizaine de minutes avant le ravito,
du fait d’une descente très raide pour passer la ravine des cafres.
Domaine de Vidot – Monts Vert les Hauts, 14,6 km, alt
660m, 1h42, 642ème
La montée continue, pas si régulière que çà, on alterne bord
de champ, forets d’arbustes et pistes 4x4 jusqu’à Notre Dame de la Paix. Je
garde mon petit rythme, je reprends doucement des places RAS.
Notre Dame de la
Paix, 24 km, alt 1565m, 3h55, 533ème
Après 4h de course quasi de montée, le rythme est bon pour
un début d’ultra 400m/h à 6km/h. Je suis dans mes temps.
On continue par 10 km de pâturage toujours en montée jusqu’à
croiser la route du volcan. Chemin forestier jusqu’à l’aire de pique-nique de
Piton Sec. Je continue toujours doucement et reprend des places RAS.
Petite douleur qui monté à l’aine droite. Je la connais,
elle vient lors des sorties longues de nuit avec des appuis glissants et moins
sûrs (j’ai eu le cas plusieurs fois à la Saintélyon). Je ne m’inquiète pas mais
me surveille, c’est gérable et cela peut disparaître comme c’est venu.
Piton
sec, 34 km, alt 1850m, 5h46, 461ème
Je ne m’attarde pas et attaque de suite la dernière montée
au Piton Textor, la fin de la première grande montée. Sentier puis route pour
finir. Douleur à l’aine toujours présente.
Piton Textor,
40 km, alt 2165m, 6h47, 422ème
1h pour faire ces 6 km de montée, quelques places de prises
mais l’arrivée est un peu tristounet. Rien à voir, temps humide, une route
bétonnée, …. Mais le plus jolie est à venir, donc on ne traine pas.
Descente en suivant le GR R2 par la plaine des cafres, avec
le levée de soleil en arrière-plan. Des pâturages entourés de barbelés laissant
juste passer un sentier qui sillonne entre les terrains. Suite légère glissage,
j’ai pu tester les barbelés, ça piquôte.
On rejoints une route bétonnée que l’on suit quelques km (un
peu longuet), on vient couper la RN3 et continuer sur la route tout droit
jusqu’au Ravito de Mare à Boue. Douleur à l’aine toujours présente et qui se
mélange à la fatigue et ce long passage sur route.
Mare à Boue, 50 km, alt 1594m, 8h12, 411ème
Un ravito qui tombe à pic. Il est 6h du mat, un bon rougail
saucisse après cette nuit est plus que bienvenu. Je savoure avant de repartir
pour la longue montée à Kerveguen.
Mon esprit se focalise sur Cilaos qui se situe à la fin de
la descente de Kerveguen, première grande base de vie. J’avais espéré y être
entre 9h et 11h du mat. Je suis toujours
dans les temps. Donc tout est au vert.
Je repars doucement. On attaque par une montée douce qui
s’intensifie pour devenir aérienne avec le passage du Coteau Maigre (2017m),
une arrête aérienne, avec 6 échelles métalliques qui permettent de passer les
zones les plus raides. Superbe.
Redescente sur la forêt Duvernay, le soleil monte. Le
passage Kerveguen (2206m) est visible de loin mais que ce fut long de l’atteindre.
Suit une descente hyper technique de près de D-900m (je
connaissais celle de la Caverne du Four vers Cilaos qui est déjà costaud),
celle-ci l’est encore plus, aérienne, des marches, racines, câbles de sécurité
par endroit. Elle était annoncée périlleuse sur le road book !
Je suis un peu fébrile dans ces passages raides et je me
faits doubler par un paquet de coureurs étonnamment à l’aise dans ces passages,
des locaux mais pas que !! Je ne suis peut-être pas à ma place.
Mare à Joseph, 62 km, alt 1387m, 11h30, 455ème
J’ai perdu une 40aine de place. Cette descente a été
terrible, moralement et physiquement. Je reste sur ma cible Cilaos qui est
toute proche. L’arrivée sur Cilaos, on retrouve plein de gens tout au long du
chemin, des encouragements qui font chaud au cœur, …
Cilaos,
66 km, alt 1210m, 12h13, 452ème
J’arrive vers 10h15 du mat, dans mes temps. Je récupère mon
sac de délestement. Je prends une douche, me change complètement, refait le
plein de gel, barres et poudre. Par contre, je pensais que cela allait me
réveiller, mais je sors des vestiaires en ayant envie de dormir. Pas bon signe.
Je rends mon sac et me dirige vers l’aire de repas. Pas trop top, quelques
coquillettes avec une sauce tomate fade et un mini yop ! Je branche ma
montre à la batterie portable et je mets le tout dans le sac.
Il commence vraiment à faire chaud.
Je connais la suite, l’ayant déjà faite il y a 2 ans. Le départ de Cilaos est en faux plat
descendant jusqu’à la cascade ou je peux courir entre 2 lacets. Par contre, dès
le début de la montée vers le Taïbit, j’étais vidé et bien senti que cela
allait être compliqué. Donc, petit rythme, bien respirer, boire, s’alimenter et
avancer … La vraie montée vers le Taibit commence après l’intersection avec la
route venant de Cilaos ou se trouve un petit ravito.
Pied du Taïbit, 72
km, alt 1260m, 14h44, 475ème
J’ai mis près de 2h30 incluant la pose à Cilaos + faire ces 6km.
Fusillé sachant que je pars pour 800 de D+ afin de franchir
le Taïbit pour rejoindre le cirque de Mafate et redescendre sur Marla, 400m
plus bas. Ma nouvelle cible.
Je prends mon mal en patience et petit à petit, je gravis …
ce fut long mais j’arrive finalement au col (2080m) après une gestion de
tortue. La descente vers Marla fut gérée.
Je m’arrête dans une épicerie avant le ravito pour m’acheter
2 canettes bien fraiches d’Ice Tea (un peu marre du coca tiède).
Marla,
78 km, alt 1580m, 17h16, 525ème
Je décide de dormir 30 minutes, des tentes sont destinées à
cela avec des couvertures à disposition, trop top.
Petit dodo réparateur. La douleur à l’aine a disparu.
Après Marla, le chemin continue à descendre jusqu’à la
rivière des galets (1520m) puis remonte dans un premier temps vers la plaine
des Tamarins (1770m) puis le col des Bœufs (1950m). Je retrouve un second
souffle, le sommeil a été réparateur, de la pêche en montée, trop content et
s’est reparti !
Après le col, on bascule du coté de Salazie en suivant un
sentier 4x4 pendant quelques km jusqu’au ravito de la Plaine des Merles (sans
pointage). Je ne traine pas au ravito surtout qu’on m’annonce un passage assez
roulant. La deuxième nuit commence déjà à arriver. Enfin un sentier roulant, il
permet de rejoindre le cirque de Mafate sans passer le moindre col. Après
2,2km, on rejoint le début du sentier scout.
Sentier Scout, 88 km, alt 1640m, 20h11, 520ème
Ce passage a été plutôt bien géré, je n’ai pas perdu de
place depuis Marla malgré ma petite sieste de 30 min.
Le sentier scout commence par des passages en balcon.
Un passage sur une arrête puis une longue descente
technique. Il est temps de ressortir la frontale.
Au pied de l’arrête, je croise Gilles Arnal, rencontré à
l’Hotel sur St Pierre, on continue un petit bout ensemble mais dans la
descente, il file et je reste sur la défensive. La descente de nuit est
compliquée (D-740m) jusqu’à « La Plaque ». Je retrouve Gilles à la
fin de la descente, qui était devenue plus roulante et qui m’est plus
favorable.
On avance ensemble jusqu’à Ilet à Bourse. Gilles est
également très fatigué.
Ilet à Bourse, 95 km, alt 890m, 22h05, 505ème
C’est un petit ravito. Le prochain n’étant qu’à 3,4km, je ne
traine pas. L’idée est de s’y arrêter.
Grand Place les bas, 98 km, alt 560m, 22h58, 487ème
En ne trainant pas dans les ravito, je regagne des places
tout doucement. Néanmoins, je suis bien crevé. Je décide de me reposer sachant
qu’un gros morceau arrive et une nuit à faire. Sieste de 45 min mais dans des
conditions moyennes, les tentes sont blindées. On me trouve une place à
l’extérieur sous un big-bag (vide). Pas terrible et j’ai un peu froid. Le
réveil dur et pas forcément super bien reposé.
Je retourne au ravito pour prendre un café bien chaud avant
de repartir et je vois Gilles qui dort sur un banc … pas top non plus.
La suite est costaud avec D+320m puis D-500m et D+740m avant
le prochain ravito.
La descente sur rivière des galets et la roche ancrée a été
terrible puis la montée interminable jusqu’à arriver à Roche Plate qui se
trouvait tout au fond de la vallée. On voyait déjà les files de frontales qui
montaient le Maido tout là-haut !! Magnifique et inquiétant.
Roche Plate, 106 km, alt 1110m, 27h55, 591ème
Si je compte une bonne heure de pose à Grand Place, j’ai
tout de même mis presque 4h pour faire ce bout et perdu 100 places. Je n’étais
pas bien du tout. Sachant que le Maïdo suivait, décision de refaire une pause
si les conditions sont meilleures, ce qui a été le cas. Les bénévoles sont
super, aux petits oignons, ils font tout pour t’aider, te trouver des places,
dans mon cas, un grand sac en toile de jute pour protéger du sol et la
couverture de survie pour couverture. Je pars pour 1h30 de sommeil ce qui me
permettra de plus de faire le lever de soleil en haut du Maïdo. J’ai bien
dormi, à l’écart de l’effervescence du ravito.
Je repars vers 4h du matin pour la Brèche qui annonce la
montée au Maïdo, le tout faisant 989m de D+ sur 6 km.
La montée se fait à un petit rythme, j’ai moins retrouvé la
pêche qu’après le premier sommeil mais cela va mieux. Je croise Gilles dans la
montée … on repart ensemble. On entendait les bravos des personnes attendant en
haut depuis le bas, c’était impressionnant.
L’arrivée au Maïdo une délivrance par la foule présente et
les encouragements sur les derniers mètres. On se dit que là, sorti de Mafate,
plus rien ne peut se passer mais il reste quand même 50km.
On part sur la gauche, sentier des ramparts pour retrouver
2km plus loin la deuxième base de vie avec le sac de délestement.
Maïdo – Tête dure, 112 km, alt 2030m, 32h43, 717ème
Ma sieste à Roche Plate m’a fait reculer dans le classement,
et la montée du Maïdo ne m’a pas permis de reprendre beaucoup de places. Mais
rien n’est encore fait.
Je refaits le plein de gel mais ne me change pas, j’avais
même prévu une paire de chaussure de change au cas où mais elles resteront dans
le sac. Je mets de la crème solaire, la journée s’annonce chaude et l’on va
redescendre au niveau de la mer.
Je retrouve Gilles et l’on repart ensemble. La route suit le
sentier des remparts même si la tendance est à la descente, le chemin est
vallonné avec des petites bosses qui se succèdent, pas hautes mais cassantes.
On court entre deux bossent.
On rejoint un sentier 4x4 qui est très long avec
une flore qui change avec l’altitude. Gilles a du mal, douleur à un genou en
descente, préfère marcher. Je continue seul. J’arrive à courir jusqu’à
Sans-souci et reprends pas mal de coureur. Content de ce passage qui faisait
tout de même D-1700m sur 14km.
Sans-Souci, 126 km, alt 350m, 35h33, 672ème
Des bonnes crêpes salées au ravito, j’en profite … une zone
repas coureur est proposée mais je n’y vais pas et repars direct.
On continue la descente jusqu’à la rivière des Galets pour
la traversée en sautant de rochers à rochers pour remonter sur l’autre côté de
la rivière, un D+640m.
Ce fut long, pas très sympa, dans des villages avec des
zones par endroit limite dépotoir puis pour finir à travers des champs de
cannes à sucre et arriver à un pointage au bout d’un champ sans rien à voir de
particulier, du D+ papier. Suit une descente jusqu’au chemin Ratineau.
Chemin Ratineau, 136km, alt 430m, 37h59, 602ème
J’ai gagné 70 places sur cette partie, surtout par une pause
rapide à Sans-souci et une bonne gestion de cette montée et de la descente qui
a suivi.
On repart pour traverser ou aller au fond de quelques
ravines avant de pouvoir plonger sur La Possession. Incontournable pour avancer
à la Réunion. Les passages des ravines, montées comme descentes sont techniques
pour finir sur une longue descente vers la Possession.
La Possession, 144 km, alt 15m, 39h52, 592ème
Je n’ai pas perdu de place mais j’ai été rattrapé par mal de
réunionnais qui étaient comme des poissons dans l’eau dans ces passages
spécifiques et techniques. Je suis bien dans la course mais j’appréhende le
chemin des anglais dont tout le monde parle.
On reprend le chemin le long de la route du littorale pour
arriver au début du chemin des anglais.
Pavé de gros roches mais pas si
régulier que cela voire complètement déstructuré dans certaines zones et 2
ravines à passer. J’ai géré au mieux ce passage mais la fatigue commence à
revenir et la journée. Je vais mettre 2h à faire ces 7 km et 377 de D+ pour
arriver à la Grande Chaloupe.
Grande Chaloupe, 151km, alt 10m, 41h53, 565ème
J’ai repris des places mais je pense à nouveau par des
arrêts très courts au ravito ou est-ce dû à des abandons, pas souvenir d’avoir
doublé 30 personnes … surtout que je me suis fait doubler également. Je
commence également à me faire doubler par les premiers du Trail des Bourbons.
Toujours sympa de les voir.
Reste la dernière difficulté (D+830m en tout), le Colorado
(ou l’Eldorado ?). Il est 16h00, je ne voulais pas allumer la frontale une
3ème fois, cela va être compliqué d’y arriver surtout que la météo
se gâte.
Je ne traine pas mais le chemin commence par un pavage
anglais des plus boring. Heureusement qu’ils l’ont pas fini.
Je m’accroche, c’est la dernière, fait le vide et mets un
pied devant l’autre ….je progresse, mètre par mètre ….
Un pointage à la maison forestière St Bernard après 662m de
D+. On redescend dans le village pour aller chercher le début du sentier du
Colorado avec son sable rouge typique. Mais il commence à pleuvoir et le sable
argileux devient de la boue glissante, faut se dépêcher avant que cela devienne
une vraie patinoire (je rappelle que l’on n’a pas de bâtons). Il peut de plus
en plus fort et la nuit arrive à grands pas. Enfin l’Eldorado, … le Colorado.
Colorado,
160km, alt 683m, 44h30, 587ème
J’ai perdu quelques places mais ce n’est plus le sujet.
Reste à gérer la dernière descente, la pluie devient diluvienne et
j’appréhende. On remet les frontale ainsi que le maillot officiel de la course,
obligatoire sur le dernier tronçon jusqu’à l’arrivée.
Descente technique et périlleuse et en plus dans la boue,
Holiday on Ice par endroit, on s’accroche d’arbre en arbre dans la première
partie en forêt, beaucoup de chutes autour de moi sans gravité heureusement.
La vidéo de zinzin reporter permet de revivre in vivo les conditions, les paysages .... et on finit quasiment en même. Ici l'extrait de la descente du Colorado boueuse à souhait.
Ensuite la descente est un sentier semi aménagé où l’on met souvent les mains
pour descendre des gros rochers devenu glissant par la pluie et la boue apportée
par les chaussures des traileurs. Ma frontale est en mode réserve, mes lunettes
sont couvertes de gouttes d’eau et de buée, la nui, j’y vois pas grand-chose. Pénible
et interminable. Quand enfin on voir St Denis, on entend l’animateur sur le
stade qui félicite les coureurs, je retrouve un fond d’énergie pour m’accrocher.
La fin du sentier devient plus classique en lacets,
l’arrivée est proche. On rejoint la route et reste moins d’1km pour rejoindre
le stade. Il pleut encore un peu mais la foule est présente, des encouragements
tout au long des derniers mètres et la délivrance ….
La Redoute, 164km, alt 53m, 46h05, 580ème
L’arrivée est un peu tristouille. Bravo, on récupère sa
médaille, son tee-shirt j’ai survécu et …. Pas de petit ravito … un peu paumé au
milieu du stade. J’ai trouvé cela bizarre.
Les sacs de délestement sont à récupérer à l’extérieur du stade
(il manquait celui de Maïdo, le camion venait d’arriver et était en cours de
tri). Je vais me doucher … à l’eau froide mais cela passe puis manger un bout
sur un stand sur le stade (les repas coureurs sont tout à l’autre bout à l’ext
du stade …pas le courage, une seule envie dormir). Je retourne récupérer mon
dernier sac et direction l’hôtel pour une bonne et grosse nuit.
Voilà finisher d’un truc de fous ……..
Content de ma gestion, les petits aléas, bobos, coups de
moins, sont normaux compte tenu de mon niveau d’entrainement pour ce type de
course. Mais je sais de mieux en mieux les gérer pour minimiser leurs effets.
Maintenant repos, repos et repos avant de revenir à des distances plus
maitrisées … une sorte de zone de confort ? à suivre.
La fin de l'année est l'occasion de faire un point sur l'année qui vient de s'écouler (toujours très (trop) vite) et de se projeter toujours avec beaucoup d'ambitions sur l'année qui vient.
Bilan 2014 :
En 2014, j’ai fait 23 courses officielles :
12/01 - Hivernale des Coursières – 31 km – D+1000m
26/01 – Foulée des Monts d’Or – 25km – D+600m
09/02 – Trail Givré – 23km – D+300m
02/03 – Semi-Marathon de Paris – 21,1 km
09/03 – Trail Cabornis – 41 km – D+1850m
16/03 – Trail de Foyesses – 21 km – D+600m
13/04 – Beaujolais Village Trail – 64 km – D+3200m
14/07 – Verbier Saint Bernard – abandon après 76km
– D+5150m
29/08 – UTMB – 165km – D+9160m
14/09 – Valencin – 15km – D+200m
21/09 – Trail d’Albertville -42km – D+3600m
27/09 – Nivolet Classic - 30km – D+2150m
11/10 – Trail du Granier – 28,5 km – D+1100m
01/11 – Nocture des Teppes – 35km – D+1400m
09/11 – La Madone à Velars/Ouche – 14km – D+300m
23/11 – Sainté Urbain Trail – 33km – D+900m
07/12 – SaintéLyon – 71km – D+1600m
14/12 – Trail Isle Barlet – 14km
J’ai parcouru en tout (courses + entrainement) : 3100
km avec 2 gros mois : juin et août.
En montée : D+ 131500 m
L’objectif de début d’année était de 3000 km en distance et
D+ 100000m soit environ 60 km/sem et D+2000m/sem avec un peu de marge. Objectif
largement atteint surtout en D+.
Objectifs 2015 :
Je reste sur le même rythme qu’en 2014 en cherchant de faire
+ de qualité dans la quantité.
L’UTMB était mon objectif 2014. Mes 2 derniers points, je les ai acquis de justesse à la Saintélyon 2013 puis j'ai été tiré au sort.
Ma préparation a été plutôt bonne et je pensais vraiment faire une course « référence ». J’avais réussi à retrouver un poids de forme qui s’est un peu étiolé à la fin des vacances tout en restant correct. Néanmoins, et peut être par erreur, je ne me suis pas trop chargé la dernière semaine et resté sur un régime salade en me disant que ma petite reprise de poids me servirait de réserve.
Au niveau sommeil, la gestion n’a pas été optimale avec une semaine de boulot bien chargée. Je suis descendu sur Lyon que jeudi soir vers 22h00. Le temps de préparer toutes mes affaires + le stress qui montait tout doucement, je me suis couché qu’à 2h00 du matin. Levé à 8h00, dernier préparatifs + quelques taches domestiques (étant absent tout le week-end), je pars finalement que vers 11h00 pour Chamonix. J’appréhende de trouver une place de parking pas trop loin de l’arrivée mais finalement un parking payant à l’entrée du centre-ville disposait encore de quelques places. Je prends toutes mes affaires et me rends au village UTMB afin de récupérer mon dossard et poser le sac coureur qui m’attendra à Courmayeur. Je récupère mon dossard vers 15h30 (heure limite 16h30). J’ai confirmation par la personne qui me donne le dossard qu’un maillot manche courte + manchette = maillot manche longue exigée par le règlement. Je gagne encore 120g en retirant ma première couche manche longue. Je n’ai au final qu’un maillot manche courte + manchette + veste de pluie + gant + buff. La météo est plutôt clémente, cela devrait passer.
Je repère la ligne de départ, passe par le Village des Exposants qui était en train de fermer et je craque pour la nouvelle veste S-LAB HYBRID JACKET, qui après un essai rapide m’a impressionné : confort, élasticité, légèreté (120g) et qui peut s’enrouler autour de la taille pour éviter de la ranger/ressortir en cas d’alternance de pluie/éclaircie. Je gagne ainsi 105g dans mon sac par rapport à ma veste Raidlight. Je retourne à la voiture pour commencer à me changer. A peine 30 minutes de répit dans la voiture, à 16h30 c’est la transhumance vers le départ. Il y a déjà foule, les coureurs attendent assis sur le sol devant le sas élite et c’est déjà suffisamment bondé pour que je ne puisse plus m’assoir. J’attends debout et scrute le ciel qui commence à se charger et l’on devine la pluie tombée au loin plus bas dans la Vallée. Avant le départ, averses légères et accalmies me font mettre/enlever ma nouvelle veste que je garderai finalement au départ. Les élites arrivent, le speaker nous donnent les dernières consignes et météo. De la pluie jusqu’au début de la nuit puis des améliorations et globalement beau jusqu’à dimanche.
17h30, le départ, compte à rebours ….
C’est parti dans les rues de Chamonix, il y a une un monde que je n’avais pas perçu. Cela bouchonne, on marche pendant près de 500m. ,Une foule immense derrière les barrières, des enfants qui tendent la main pour des « give me 5 », vraiment sympa mais étouffant à la longue. Ce sera ainsi jusqu’à la sortie de Chamonix.
Je croise à ce moment Manu ! il me dit qu’il n’est pas entraîné et qu’il verra bien… Je quitte ma veste sous laquelle je commençait vraiment à chauffer.
Jusqu'aux Houches, c'est la foule sur le chemin forestier qui descend la vallée. Je suis bien. Je pense ne pas partir vite. Arrivée aux Houches, du monde et un ravito que je zappe. La première montée vers le Delevret (Alt 1739m), piste large puis sous les pistes de ski. Je suis pas seul (je suis 501ème) !!
Suit une descente bien glissante toujours large puis sur single track. C'est un peu Holiday on Ice, l'euphorie de certain et la prise de risque pour double fait que j'ai pu assister à quelques belles glissades et chutes sans gravité, heureusement.
Arrivée à Saint Gervais, km 21, 535ème. Je n'ai pas pris de risque dans la descente. A nouveau une foule vraiment impressionnante, on aurait pu croire que c'était l'arrivée. Je n'avais pas ce souvenir lors de la CCC et je suis bluffé, cela te porte incroyablement. Je refait le plein d'eau, sort ma frontale et ne traine pas.
Une longue montée m'attend jusqu'à la Croix Bonhomme via Contamines puis la Balme.
D'abord en faux plat montant ou je cours avec un petit rythme jusqu'aux Contamines ou j'arrive 531ème (pas bougé de place). Il est 21h45.
Commence ensuite une longue montée vers la Balme (alt 1698m). Le ravito est immense est très bien éclairé. Je suis bluffé.
La montée continue et me parait interminable. La file de frontale me rappelle la Saintélyon.
J'arrive au Col du Bonhomme vers 00:53 (alt 2459m) - 533ème (pas bougé). Il fait frais mais la descente est globalement pas trop technique jusqu'au Charpieux (alt 1553m).
J'arrive aux Charpieux à 1h42 - km50 (542ème) et j'y reste que 7 minutes. Je n'ai malheureusement pas croisé nos amis de la foulée, Mireille et Pierre, qui sont bénévoles tous les ans à ce ravito.
C'est reparti pour l'interminable montée au Col de la Seigne (alt 2507m). Je commence doucement à peiner même si finalement j'attends le col toujours en 543ème position à 4h04 du matin - km60. Petite descente au lac Combal, je mets mes gants qui sont malheureusement mouillé (je ne l'ai pas mis dans un sac -grrr !). Je sent que je suis moins bien, fatigué, pas très vif, je me fais doublé et arrive au Lac Combal 596ème. Fatigué, je pars rapidement en marchant. C'est un long et large chemin plat mais j'ai du mal à courir, la distance entre coureurs devient significative.
Après ces quelques km de plat, on attaque la montée jusqu'à l'Arrête du mont Favre (alt 2409m). Et là, la fin de haricots. Plus rien de rien de rien dans les pattes, scotché dans la montée. Je laisse passer des trains de coureurs que je n'arrive pas à accrocher ... vidé de chez vidé ...
J'arrive au sommet péniblement. Il est 6h14 - je suis au km 70. Le soleil commence à se lever et j'espère de tout coeur que la machine va repartir. Mais non. Un chemin sympa se présente en balcon avec levé de soleil sur la montage, vraiment sympa sauf que je n'avance plus. Je marche et trottine quelques mètres avant d'être épuisé et de remarcher...
Je me dis qu'à Courmayeur, je vais me changer, me refaire et que tout ira mieux. Je poursuit jusqu'au col Chécrouit (Alt 1958m).
Col Chécrouit
Courmayeur en bas
Suit ensuite la descente (longue) jusqu'à Coumayeur (D-800m). On n'est pas encore à la moitié du parcours. Je récupère mon sa coureur, me change complètement, mets ma 2ème paire de Rapa Nui. Les pieds sont en bon état, pas d'ampoule. Je vais dans la zone ravito, il y a des pâtes. Je somnole 20 minutes sur la table mais c'est pas très confortable. Je repars sans avoir finalement trop mangé après un arrêt de près d'une heure et 679ème. J'étais 662 au Col Chécrouit donc j'ai fais une pause à peu près similaire à tous les coureurs.
La chaleur monte et j'espère que la forme est un peu revenu. La montée commence sur la route dans Courmayeur, je marche vite et me sent bien mais dès qu'on attaque la pente et le sentier qui monte au Refuge Bertone, je confirme que je n'ai toujours plus rien dans les pattes et je continue à me faire doubler par des trains de coureurs.
Courmayeur sur le sentier vers Bertone
Je suis inquiet, démotivé, je pense même à faire demi-tour et retourner à Courmayeur pour abandonner ! La route est encore tellement longue ...
D'un autre côté, je me dis, on est samedi matin, le beau temps est présent et devrait se maintenir et les barrières horaires sont souples et larges. Je me dit que je devrais pouvoir au moins terminer en mode rando dynamique, tout en profitant de ces paysages magnifiques.
Intérêt de finir (j'ai eu le temps d'y penser): découvrir/repérer le parcours, avoir les 4 points UTMB pour les années à venir (qui sait), avoir des points à la tortue jaune (challenge Foulée Muroise), avoir le gilet finisher, ne pas avoir de regret, ne pas me prendre une remarque par mes enfants si jamais ils ne veulent pas aller au bout d'une randonnée.
Arrivée au refuge Bertone, je suis 778ème, j'ai perdu près de 100 places sur la montée !! Ayant de l'avance sur les barrières, je pense à faire une sieste mais je ne trouve pas d'endroit calme et je repars vers le refuge Bonatti qui n'est pas si loin et sans trop de dénivelé. J'essaie un peu de courir et je découvre une douleur très vive à la malléole principalement du pied gauche. La chaussure touche depuis le départ la maléolle, elle devient irritée et maintenant dès que cela touche, j'ai super mal. Je ne peux pas courir et même marché m'est pénible. Je dois positionner à chaque pas le pied un peu de travers pour ne pas que cela touche. Grrrr !!
La fatigue, la douleur, une belle prairie -> j'enlève les chaussures et m'allonge pour une petite sieste. Je mets le reveil et m'endors 40 minutes environ. Il commence à faire chaud.
Je repars mais la douleur à la malléole revient. Je me traine péniblement jusqu’au refuge Bonatti ou je décide de découper mes chaussures pour ne plus que la malléole touche. C'est la libération, je renais, plus aucune gêne et marchant et en courant. Je recommence à penser que cela devient possible d'en terminer.
Je repars du Refuge Bonatti à la 1030ème place, il est 13h00. Je me remets à courir dans cette petite portion en descente jusqu'à Arnuva avant d'attaquer la longue étape de 17km avec la longue montée vers le Grand Col Feret (alt 2527m) puis la descente vers la Fouly.
Grand Col Feret tout au bout à la tente
Je fais la montée au Grand Col Feret (alt 2527m) sur un rythme correct, j'arrive enfin à m'accrocher à des groupes sans que ce soit extraordinaire mais je positive à nouveau. Au Grand Col Feret, j'atteint le km100 et je suis 1089ème ! Ensuite, la longue et roulante descente vers la Fouly. Je me remets à courir sur ce faux plat descendant. Après la descente, il reste un long passage en balcon pour rejoindre la Fouly. J'arrive 1053ème, enfin je remonte au classement. Il y a un petit stand avant le ravito ou je m'achète des pattes bolognaises qui me font du bien. J'y reste 16 minutes.
Je repars vers Champex via Praz de Fort. Ce passage, je l'ai fais lors du Trail Verbier Saint Bernard dans l'autre sens. J'avance, je cours régulièrement et me fais plaisir sur le single en balcon, je remonte des coureurs.
La montée à Champex est longue et je ressors la frontale, c'est déjà le début de la deuxième nuit. Arrivée à Champex, je suis 988ème - km123. Je reste 38 minutes et je me ravitaille bien.
Je repars en pleine nuit pour Trient via la Giete. Après une longue partie le long du lac, puis de route, puis d'un sentier en faux plat descendant, on attaque la montée vers la Giète. Je m'accroche à un groupe qui avance bien et je tiens !! Je suis content de revivre un peu. Par contre, je suis fatigué et je sais que je dois rester dans un groupe pour à la fois bénéficier de la lumière des autres et de rester dans rythme soutenu ce qui me maintient éveillé. Dès que je suis seul : la lumière n'est pas assez forte, je retombe dans un faux ryhtme et je m'endors. J'arrive 929ème à la Giète (alt 2020m). Ensuite, dans la descente, je suis bien et j'arrive 922ème à Trient (km 140 - alt 1303m).
Je reste 26 minutes à Trient, continue à m'alimenter en pâtes et soupe.
Après Trient, il y a la montée Catogne (2009m). Cette montée est raide et continue. A nouveau, je m'accroche à un groupe quasiment jusqu'en haut où j'arrive 902ème. Par contre, lors de la descente, j'ai un mal de dos qui s'est fortement amplifié. Je ne peux plus supporter le moindre choc alors que la descente sur Vallorcine est pas du tout roulante, des racines, blocs, rochers, marches ... une horreur. Je fais très attention de peur de rester bloqué ce qui ne me permettrait pas de finir, ce qui serait dommage après tous ces efforts. Je prends un Dolipranne mais sans résultat lors de la descente.
J'arrive à Vallorcine 939ème - km150. Je décide de faire une bonne pause et somnole 20 minutes. Je repars après 40 minutes, il est 7h06 du matin, fini la frontale.
Je n'ai plus mal de dos. Je pense que le Dolipranne a fait son effet lors de la petite sieste. Je suis rassuré. Une première portion en faux plat montant me conduit jusqu'au Col de Grands Montets.
Suit la montée à la Tête aux Vents. Les nuages s'accrochent à la montagne mais on les traverse et on passe au dessus avec une belle vue sur le Mont Blanc.
J'arrive à la tête aux vents 969ème. La vue est magnifique.
Ensuite, chemin en balcon que nous emmène jsuqu'à la Flégère, dernier ravito avant la descente vers l'arrivée. J'arrive 979ème, je ralentis. A la Flégère, je ne m'arrête pas.
La descente finale fait 8km et D-850m. Je descends en marchant rapidement, je n'arrive plus à courir, quelques trottinement de temps en temps sans plus. Je sais que je suis largement en avance sur la barrière horaire.
J'arrive dans Chamonix, la foule et les encouragements sont incroyables. Je retrouve de l'énergie pour finir en courant. Une arrivée en champion, super, content, heureux en 42h40 et 979ème.
J'ai appris lors de cette course, repoussé encore mes limites et travaillé mon mental. Le chrono n'est pas là mais mon objectif était de finir donc objectif atteint. Une belle aventure, des beaux paysages, des encouragements tout le long, du monde, de l'ambiance, ... j'étais critique par le côté machine à sous mais c'est une belle épreuve et le confort de l'organisation et la présence de cette foule sont vraiment des plus qui rendent cette course .... sympa !!