Une course mythique, un graal pour beaucoup d’ultratraileurs, ce fut mon objectif 2015.
Déjà La Réunion, on l’aime pour le climat, les réunionnais,
l’ambiance, la nourriture, la faune et la flore et toutes les activités :
randonnées bien-sûr, plongée sous-marine, canyoning, vtt, bateau/voile, … dans
des paysages magnifiques : les cirques, le Piton des Neiges, le Piton de
la Fournaise, les forêts de Tamarins, le trou de Fer, …
Je ne suis pas en Terre inconnu, de belles vacances en 2013
en famille dont une journée en solo à faire le tour des cirques en passant par
la Piton des Neiges, un souvenir inoubliable qui m’a donné envie de faire la
diagonale : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.1514091638805728.1073741827.100006147197650&type=1&l=626b1ea34f
Pour 2015, séjour en famille à l’ile Maurice et saut pour ma
part à l’ile de la Réunion uniquement pour la course. Organisation
minimaliste : une nuit d’hotel à St Pierre pour le départ et une nuit d’hôtel
à St Denis pour le retour et toutes mes affaires dans les sacs de délestement.
Arrivée le mercredi vers 12h00 à l’Ile de la Réunion. Je
sympathise dans l’avion avec un coureur de Rodrigue, Jenifer Smith. Super
sympa, son séjour était organisé et une navette l’attendait à l’aéroport de St
Denis pour St Pierre. J’en profite et propose de partager les frais ce qui
m’évite de prendre 2 bus comme envisagé initialement. Il finira finalement 58ème
au scratch !
Arrivée vers 13h30 à St Pierre, prise de la chambre d’hôtel
et direction l’hôtel de ville pour la remise des dossards. Le soleil cogne
fort. Un monde, une queue de près d’une heure sous le soleil, heureusement
qu’il y a un vent frais pour rafraichir l’ambiance. Je croise Nathalie
Mauclair, Iker Karrera, …
et un peloton d’alsaciens traileurs.
On est gaté avec un maillot manche courte, un débardeur et
une casquette saharienne, le tout de chez Raidlight, un des sponsors de la
course.
Il y a au final une puce sur le dossard, une puce que l’on
accroche au sac à dos et un bracelet au poignet (type club all inclusive).
Une deuxième queue de près d’une heure également non
obligatoire pour passer devant les stands des sponsors et récupérer gadgets et
petits cadeaux. Je zappe.
Retour à Hotel, via la plage de St Pierre.
Le soir, un bon rougail saucisses + Dodo pour se mettre dans
l’ambiance.
Le lendemain matin, visite chez mes anciens collègues
Lafarge Bétons revendu à CRH et devenu Terralta. Merci encore à Bruno et Karine
et tous leurs collègues pour leur accueil et les échanges sur le laboratoire,
la spécificité des matériaux et du marché réunionnais et les besoins du grand
chantier NRL : Nouvelle Route du Littorale.
Petite sieste de 15h00 à 17h00 à l’hôtel, au bord de la
piscine. Des traileurs sont présents, reconnaissables à des petits détails
jusqu’à ceux qui sont déjà quasiment en tenue.
Je sympathise avec Gilles Arnal, que j’avais déjà croisé sur
des trails en Rhône Alpes cette année : GR73 / UT Beaufortain et surement
d’autres. Je le retrouverai plusieurs fois sur le parcours.
Vers 18h00, dîner réunionnais : Carry poisson (et oui,
toujours local).
19h00 – je me mets en tenue, on finalise les 3 sacs de
délestement dans lesquels rentrent toutes mes affaires : Cilaos, Maido et
La Redoute.
Vers 20h00, petite marche d’approche jusqu’au lieu de départ
– Ravine Blanche au début de St Pierre. Il y a déjà foule, pas facile de s’y
retrouver et de trouver la zone coureurs. Il faut présenter l’ensemble du
matériel obligatoire pour rentrer dans la zone. On dépose chaque sac de
délestement dans son camion puis passage au contrôle complet du matos avant de
pouvoir rentrer dans la zone d’attente.
Gros sitting d’attente avec musique et animation jusqu’à 21h
environ.
Vers 21h00, tout le monde se lève et commence à s’entasser
contre les barrières. Une petite pluie vient rafraichir l’ambiance sans pour
autant entamer le moral des coureurs.
La musique bas son plein, les officiels viennent défiler au
micro pour remercier et encourager les coureurs. Les élites sont positionnés
devant. Les barrières sont retirées et tout la masse avance et courre jusqu’à
la ligne de départ, 500m plus loin sur le boulevard. Il reste une quinzaine de
minutes.
La pression monte et compte à rebours commence.
5, 4, 3, 2, 1 …. C’est parti
Le parcours commence par 4 km de bord de mer avec une foule
continue de part et d’autres de la route, des encouragements, des groupes de
musiques tout le long, un feu d’artifice tiré d’un bateau militaire, … c’est
une grande fête.
A Terre Sainte, le parcours monte dans la ville puis dans
les champs de cannes à sucre avec toujours du monde tout le long du parcours.
1er point d’eau, 7 km, alt 156m
Pas d’arrêt pour moi. RAS. Il y a beaucoup de coureurs, il
faut rester calme, garder son petit rythme et faire le vide. Il fait encore
très chaud à 23h.
On alterne champs de cannes et route pendant quelques km
puis des passages dans des zones d’arbustes (tamarins ?) plus ou moins
raides. On a même eu droit à un bouchon d’une dizaine de minutes avant le ravito,
du fait d’une descente très raide pour passer la ravine des cafres.
Domaine de Vidot – Monts Vert les Hauts, 14,6 km, alt
660m, 1h42, 642ème
La montée continue, pas si régulière que çà, on alterne bord
de champ, forets d’arbustes et pistes 4x4 jusqu’à Notre Dame de la Paix. Je
garde mon petit rythme, je reprends doucement des places RAS.
Notre Dame de la
Paix, 24 km, alt 1565m, 3h55, 533ème
Après 4h de course quasi de montée, le rythme est bon pour
un début d’ultra 400m/h à 6km/h. Je suis dans mes temps.
On continue par 10 km de pâturage toujours en montée jusqu’à
croiser la route du volcan. Chemin forestier jusqu’à l’aire de pique-nique de
Piton Sec. Je continue toujours doucement et reprend des places RAS.
Petite douleur qui monté à l’aine droite. Je la connais,
elle vient lors des sorties longues de nuit avec des appuis glissants et moins
sûrs (j’ai eu le cas plusieurs fois à la Saintélyon). Je ne m’inquiète pas mais
me surveille, c’est gérable et cela peut disparaître comme c’est venu.
Piton
sec, 34 km, alt 1850m, 5h46, 461ème
Je ne m’attarde pas et attaque de suite la dernière montée
au Piton Textor, la fin de la première grande montée. Sentier puis route pour
finir. Douleur à l’aine toujours présente.
Piton Textor,
40 km, alt 2165m, 6h47, 422ème
1h pour faire ces 6 km de montée, quelques places de prises
mais l’arrivée est un peu tristounet. Rien à voir, temps humide, une route
bétonnée, …. Mais le plus jolie est à venir, donc on ne traine pas.
Descente en suivant le GR R2 par la plaine des cafres, avec
le levée de soleil en arrière-plan. Des pâturages entourés de barbelés laissant
juste passer un sentier qui sillonne entre les terrains. Suite légère glissage,
j’ai pu tester les barbelés, ça piquôte.
On rejoints une route bétonnée que l’on suit quelques km (un
peu longuet), on vient couper la RN3 et continuer sur la route tout droit
jusqu’au Ravito de Mare à Boue. Douleur à l’aine toujours présente et qui se
mélange à la fatigue et ce long passage sur route.
Mare à Boue, 50 km, alt 1594m, 8h12, 411ème
Un ravito qui tombe à pic. Il est 6h du mat, un bon rougail
saucisse après cette nuit est plus que bienvenu. Je savoure avant de repartir
pour la longue montée à Kerveguen.
Mon esprit se focalise sur Cilaos qui se situe à la fin de
la descente de Kerveguen, première grande base de vie. J’avais espéré y être
entre 9h et 11h du mat. Je suis toujours
dans les temps. Donc tout est au vert.
Je repars doucement. On attaque par une montée douce qui
s’intensifie pour devenir aérienne avec le passage du Coteau Maigre (2017m),
une arrête aérienne, avec 6 échelles métalliques qui permettent de passer les
zones les plus raides. Superbe.
Redescente sur la forêt Duvernay, le soleil monte. Le
passage Kerveguen (2206m) est visible de loin mais que ce fut long de l’atteindre.
Suit une descente hyper technique de près de D-900m (je
connaissais celle de la Caverne du Four vers Cilaos qui est déjà costaud),
celle-ci l’est encore plus, aérienne, des marches, racines, câbles de sécurité
par endroit. Elle était annoncée périlleuse sur le road book !
Je suis un peu fébrile dans ces passages raides et je me
faits doubler par un paquet de coureurs étonnamment à l’aise dans ces passages,
des locaux mais pas que !! Je ne suis peut-être pas à ma place.
Mare à Joseph, 62 km, alt 1387m, 11h30, 455ème
J’ai perdu une 40aine de place. Cette descente a été
terrible, moralement et physiquement. Je reste sur ma cible Cilaos qui est
toute proche. L’arrivée sur Cilaos, on retrouve plein de gens tout au long du
chemin, des encouragements qui font chaud au cœur, …
Cilaos,
66 km, alt 1210m, 12h13, 452ème
J’arrive vers 10h15 du mat, dans mes temps. Je récupère mon
sac de délestement. Je prends une douche, me change complètement, refait le
plein de gel, barres et poudre. Par contre, je pensais que cela allait me
réveiller, mais je sors des vestiaires en ayant envie de dormir. Pas bon signe.
Je rends mon sac et me dirige vers l’aire de repas. Pas trop top, quelques
coquillettes avec une sauce tomate fade et un mini yop ! Je branche ma
montre à la batterie portable et je mets le tout dans le sac.
Il commence vraiment à faire chaud.
Je connais la suite, l’ayant déjà faite il y a 2 ans. Le départ de Cilaos est en faux plat
descendant jusqu’à la cascade ou je peux courir entre 2 lacets. Par contre, dès
le début de la montée vers le Taïbit, j’étais vidé et bien senti que cela
allait être compliqué. Donc, petit rythme, bien respirer, boire, s’alimenter et
avancer … La vraie montée vers le Taibit commence après l’intersection avec la
route venant de Cilaos ou se trouve un petit ravito.
Pied du Taïbit, 72
km, alt 1260m, 14h44, 475ème
J’ai mis près de 2h30 incluant la pose à Cilaos + faire ces 6km.
Fusillé sachant que je pars pour 800 de D+ afin de franchir
le Taïbit pour rejoindre le cirque de Mafate et redescendre sur Marla, 400m
plus bas. Ma nouvelle cible.
Je prends mon mal en patience et petit à petit, je gravis …
ce fut long mais j’arrive finalement au col (2080m) après une gestion de
tortue. La descente vers Marla fut gérée.
Je m’arrête dans une épicerie avant le ravito pour m’acheter
2 canettes bien fraiches d’Ice Tea (un peu marre du coca tiède).
Marla,
78 km, alt 1580m, 17h16, 525ème
Je décide de dormir 30 minutes, des tentes sont destinées à
cela avec des couvertures à disposition, trop top.
Petit dodo réparateur. La douleur à l’aine a disparu.
Après Marla, le chemin continue à descendre jusqu’à la
rivière des galets (1520m) puis remonte dans un premier temps vers la plaine
des Tamarins (1770m) puis le col des Bœufs (1950m). Je retrouve un second
souffle, le sommeil a été réparateur, de la pêche en montée, trop content et
s’est reparti !
Après le col, on bascule du coté de Salazie en suivant un
sentier 4x4 pendant quelques km jusqu’au ravito de la Plaine des Merles (sans
pointage). Je ne traine pas au ravito surtout qu’on m’annonce un passage assez
roulant. La deuxième nuit commence déjà à arriver. Enfin un sentier roulant, il
permet de rejoindre le cirque de Mafate sans passer le moindre col. Après
2,2km, on rejoint le début du sentier scout.
Sentier Scout, 88 km, alt 1640m, 20h11, 520ème
Ce passage a été plutôt bien géré, je n’ai pas perdu de
place depuis Marla malgré ma petite sieste de 30 min.
Un passage sur une arrête puis une longue descente
technique. Il est temps de ressortir la frontale.
Au pied de l’arrête, je croise Gilles Arnal, rencontré à
l’Hotel sur St Pierre, on continue un petit bout ensemble mais dans la
descente, il file et je reste sur la défensive. La descente de nuit est
compliquée (D-740m) jusqu’à « La Plaque ». Je retrouve Gilles à la
fin de la descente, qui était devenue plus roulante et qui m’est plus
favorable.
On avance ensemble jusqu’à Ilet à Bourse. Gilles est
également très fatigué.
Ilet à Bourse, 95 km, alt 890m, 22h05, 505ème
C’est un petit ravito. Le prochain n’étant qu’à 3,4km, je ne
traine pas. L’idée est de s’y arrêter.
Grand Place les bas, 98 km, alt 560m, 22h58, 487ème
En ne trainant pas dans les ravito, je regagne des places
tout doucement. Néanmoins, je suis bien crevé. Je décide de me reposer sachant
qu’un gros morceau arrive et une nuit à faire. Sieste de 45 min mais dans des
conditions moyennes, les tentes sont blindées. On me trouve une place à
l’extérieur sous un big-bag (vide). Pas terrible et j’ai un peu froid. Le
réveil dur et pas forcément super bien reposé.
Je retourne au ravito pour prendre un café bien chaud avant de repartir et je vois Gilles qui dort sur un banc … pas top non plus.
Je retourne au ravito pour prendre un café bien chaud avant de repartir et je vois Gilles qui dort sur un banc … pas top non plus.
La suite est costaud avec D+320m puis D-500m et D+740m avant
le prochain ravito.
La descente sur rivière des galets et la roche ancrée a été
terrible puis la montée interminable jusqu’à arriver à Roche Plate qui se
trouvait tout au fond de la vallée. On voyait déjà les files de frontales qui
montaient le Maido tout là-haut !! Magnifique et inquiétant.
Roche Plate, 106 km, alt 1110m, 27h55, 591ème
Si je compte une bonne heure de pose à Grand Place, j’ai
tout de même mis presque 4h pour faire ce bout et perdu 100 places. Je n’étais
pas bien du tout. Sachant que le Maïdo suivait, décision de refaire une pause
si les conditions sont meilleures, ce qui a été le cas. Les bénévoles sont
super, aux petits oignons, ils font tout pour t’aider, te trouver des places,
dans mon cas, un grand sac en toile de jute pour protéger du sol et la
couverture de survie pour couverture. Je pars pour 1h30 de sommeil ce qui me
permettra de plus de faire le lever de soleil en haut du Maïdo. J’ai bien
dormi, à l’écart de l’effervescence du ravito.
Je repars vers 4h du matin pour la Brèche qui annonce la
montée au Maïdo, le tout faisant 989m de D+ sur 6 km.
La montée se fait à un petit rythme, j’ai moins retrouvé la
pêche qu’après le premier sommeil mais cela va mieux. Je croise Gilles dans la
montée … on repart ensemble. On entendait les bravos des personnes attendant en
haut depuis le bas, c’était impressionnant.
L’arrivée au Maïdo une délivrance par la foule présente et
les encouragements sur les derniers mètres. On se dit que là, sorti de Mafate,
plus rien ne peut se passer mais il reste quand même 50km.
On part sur la gauche, sentier des ramparts pour retrouver
2km plus loin la deuxième base de vie avec le sac de délestement.
Maïdo – Tête dure, 112 km, alt 2030m, 32h43, 717ème
Ma sieste à Roche Plate m’a fait reculer dans le classement,
et la montée du Maïdo ne m’a pas permis de reprendre beaucoup de places. Mais
rien n’est encore fait.
Je refaits le plein de gel mais ne me change pas, j’avais
même prévu une paire de chaussure de change au cas où mais elles resteront dans
le sac. Je mets de la crème solaire, la journée s’annonce chaude et l’on va
redescendre au niveau de la mer.
Je retrouve Gilles et l’on repart ensemble. La route suit le
sentier des remparts même si la tendance est à la descente, le chemin est
vallonné avec des petites bosses qui se succèdent, pas hautes mais cassantes.
On court entre deux bossent.
On rejoint un sentier 4x4 qui est très long avec une flore qui change avec l’altitude. Gilles a du mal, douleur à un genou en descente, préfère marcher. Je continue seul. J’arrive à courir jusqu’à Sans-souci et reprends pas mal de coureur. Content de ce passage qui faisait tout de même D-1700m sur 14km.
On rejoint un sentier 4x4 qui est très long avec une flore qui change avec l’altitude. Gilles a du mal, douleur à un genou en descente, préfère marcher. Je continue seul. J’arrive à courir jusqu’à Sans-souci et reprends pas mal de coureur. Content de ce passage qui faisait tout de même D-1700m sur 14km.
Sans-Souci, 126 km, alt 350m, 35h33, 672ème
Des bonnes crêpes salées au ravito, j’en profite … une zone
repas coureur est proposée mais je n’y vais pas et repars direct.
On continue la descente jusqu’à la rivière des Galets pour
la traversée en sautant de rochers à rochers pour remonter sur l’autre côté de
la rivière, un D+640m.
Ce fut long, pas très sympa, dans des villages avec des zones par endroit limite dépotoir puis pour finir à travers des champs de cannes à sucre et arriver à un pointage au bout d’un champ sans rien à voir de particulier, du D+ papier. Suit une descente jusqu’au chemin Ratineau.
Ce fut long, pas très sympa, dans des villages avec des zones par endroit limite dépotoir puis pour finir à travers des champs de cannes à sucre et arriver à un pointage au bout d’un champ sans rien à voir de particulier, du D+ papier. Suit une descente jusqu’au chemin Ratineau.
Chemin Ratineau, 136km, alt 430m, 37h59, 602ème
J’ai gagné 70 places sur cette partie, surtout par une pause
rapide à Sans-souci et une bonne gestion de cette montée et de la descente qui
a suivi.
La Possession, 144 km, alt 15m, 39h52, 592ème
Je n’ai pas perdu de place mais j’ai été rattrapé par mal de
réunionnais qui étaient comme des poissons dans l’eau dans ces passages
spécifiques et techniques. Je suis bien dans la course mais j’appréhende le
chemin des anglais dont tout le monde parle.
On reprend le chemin le long de la route du littorale pour
arriver au début du chemin des anglais.
Pavé de gros roches mais pas si régulier que cela voire complètement déstructuré dans certaines zones et 2 ravines à passer. J’ai géré au mieux ce passage mais la fatigue commence à revenir et la journée. Je vais mettre 2h à faire ces 7 km et 377 de D+ pour arriver à la Grande Chaloupe.
Pavé de gros roches mais pas si régulier que cela voire complètement déstructuré dans certaines zones et 2 ravines à passer. J’ai géré au mieux ce passage mais la fatigue commence à revenir et la journée. Je vais mettre 2h à faire ces 7 km et 377 de D+ pour arriver à la Grande Chaloupe.
Grande Chaloupe, 151km, alt 10m, 41h53, 565ème
J’ai repris des places mais je pense à nouveau par des
arrêts très courts au ravito ou est-ce dû à des abandons, pas souvenir d’avoir
doublé 30 personnes … surtout que je me suis fait doubler également. Je
commence également à me faire doubler par les premiers du Trail des Bourbons.
Toujours sympa de les voir.
Reste la dernière difficulté (D+830m en tout), le Colorado
(ou l’Eldorado ?). Il est 16h00, je ne voulais pas allumer la frontale une
3ème fois, cela va être compliqué d’y arriver surtout que la météo
se gâte.
Je ne traine pas mais le chemin commence par un pavage
anglais des plus boring. Heureusement qu’ils l’ont pas fini.
Je m’accroche, c’est la dernière, fait le vide et mets un
pied devant l’autre ….je progresse, mètre par mètre ….
Un pointage à la maison forestière St Bernard après 662m de
D+. On redescend dans le village pour aller chercher le début du sentier du
Colorado avec son sable rouge typique. Mais il commence à pleuvoir et le sable
argileux devient de la boue glissante, faut se dépêcher avant que cela devienne
une vraie patinoire (je rappelle que l’on n’a pas de bâtons). Il peut de plus
en plus fort et la nuit arrive à grands pas. Enfin l’Eldorado, … le Colorado.
Colorado,
160km, alt 683m, 44h30, 587ème
J’ai perdu quelques places mais ce n’est plus le sujet.
Reste à gérer la dernière descente, la pluie devient diluvienne et
j’appréhende. On remet les frontale ainsi que le maillot officiel de la course,
obligatoire sur le dernier tronçon jusqu’à l’arrivée.
Descente technique et périlleuse et en plus dans la boue,
Holiday on Ice par endroit, on s’accroche d’arbre en arbre dans la première
partie en forêt, beaucoup de chutes autour de moi sans gravité heureusement.
La vidéo de zinzin reporter permet de revivre in vivo les conditions, les paysages .... et on finit quasiment en même. Ici l'extrait de la descente du Colorado boueuse à souhait.
Ensuite la descente est un sentier semi aménagé où l’on met souvent les mains pour descendre des gros rochers devenu glissant par la pluie et la boue apportée par les chaussures des traileurs. Ma frontale est en mode réserve, mes lunettes sont couvertes de gouttes d’eau et de buée, la nui, j’y vois pas grand-chose. Pénible et interminable. Quand enfin on voir St Denis, on entend l’animateur sur le stade qui félicite les coureurs, je retrouve un fond d’énergie pour m’accrocher.
La vidéo de zinzin reporter permet de revivre in vivo les conditions, les paysages .... et on finit quasiment en même. Ici l'extrait de la descente du Colorado boueuse à souhait.
Ensuite la descente est un sentier semi aménagé où l’on met souvent les mains pour descendre des gros rochers devenu glissant par la pluie et la boue apportée par les chaussures des traileurs. Ma frontale est en mode réserve, mes lunettes sont couvertes de gouttes d’eau et de buée, la nui, j’y vois pas grand-chose. Pénible et interminable. Quand enfin on voir St Denis, on entend l’animateur sur le stade qui félicite les coureurs, je retrouve un fond d’énergie pour m’accrocher.
La fin du sentier devient plus classique en lacets,
l’arrivée est proche. On rejoint la route et reste moins d’1km pour rejoindre
le stade. Il pleut encore un peu mais la foule est présente, des encouragements
tout au long des derniers mètres et la délivrance ….
La Redoute, 164km, alt 53m, 46h05, 580ème
L’arrivée est un peu tristouille. Bravo, on récupère sa
médaille, son tee-shirt j’ai survécu et …. Pas de petit ravito … un peu paumé au
milieu du stade. J’ai trouvé cela bizarre.
Les sacs de délestement sont à récupérer à l’extérieur du stade
(il manquait celui de Maïdo, le camion venait d’arriver et était en cours de
tri). Je vais me doucher … à l’eau froide mais cela passe puis manger un bout
sur un stand sur le stade (les repas coureurs sont tout à l’autre bout à l’ext
du stade …pas le courage, une seule envie dormir). Je retourne récupérer mon
dernier sac et direction l’hôtel pour une bonne et grosse nuit.
Voilà finisher d’un truc de fous ……..
Content de ma gestion, les petits aléas, bobos, coups de
moins, sont normaux compte tenu de mon niveau d’entrainement pour ce type de
course. Mais je sais de mieux en mieux les gérer pour minimiser leurs effets.
Maintenant repos, repos et repos avant de revenir à des distances plus
maitrisées … une sorte de zone de confort ? à suivre.